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Les salésiens au Rwanda recherchent du soutien pour protéger la dignité des enfants vulnérables

Le frère salésien Hubert Twagirayezu avec certains des enfants des rues soutenus par les salésiens au Rwanda. Crédit : Agenzia Info Salesiana (ANS) Le frère salésien Hubert Twagirayezu avec certains des enfants des rues soutenus par les salésiens au Rwanda. Crédit : Agenzia Info Salesiana (ANS)

Les membres de l'Institut religieux des Salésiens de Don Bosco (SDB) en poste au Rwanda recherchent l'aide financière des personnes de bonne volonté pour les aider à protéger les enfants en danger dans la nation de la vallée du Grand Rift.

Dans un rapport du mardi 27 avril obtenu par ACI Afrique, l'administrateur financier de la viceprovince Saint-Charles-Lwanga de l'Afrique des Grands Lacs (AGL), le Frère Hubert Twagirayezu, déclare : "Nous demandons une aide financière pour protéger les enfants en danger et pour sensibiliser la communauté mondiale afin de promouvoir le respect de la dignité des enfants vulnérables du monde."

"La situation des enfants des rues est caractérisée par une grande incertitude et une violation continue de leurs droits : de l'éducation au droit à la santé, à la protection, à la nourriture, à vivre avec leurs parents", ajoute dans le rapport le frère salésien dont le mandat s'étend au Rwanda, au Burundi et à l'Ouganda.

Il ajoute, à propos des enfants des rues : "Tous ont abandonné l'école et ont souvent un travail difficile pour gagner quelques centimes. La plupart d'entre eux souffrent de malnutrition et d'autres maladies comme la dysenterie, le paludisme et la gale."

Les enfants des rues au Rwanda "souffrent également du manque de sommeil : ils ne s'arrêtent que quelques heures par jour sur des cartons et dorment d'un seul œil de peur que quelqu'un ne leur vole le peu d'affaires qu'ils possèdent. Beaucoup consomment des drogues à risque pour oublier leurs problèmes", explique le salésien d'origine rwandaise.

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Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) estime qu'il y a environ 7 000 enfants des rues dans ce pays enclavé, et qu'au moins 300 000 autres vivent dans des familles dont le chef est un mineur.

Selon les responsables des missionnaires salésiens dans le pays, "la pandémie, avec la crise économique qui en découle, a entraîné une augmentation du nombre d'enfants des rues".

"Pour les sortir de cette vie sans espoir, la première chose dont ils ont besoin, c'est qu'on leur montre de la gentillesse, qu'ils aient quelque chose à manger et qu'ils retournent à l'école", déclare le Frère Hubert dans le rapport du 27 avril faisant référence aux enfants des rues au Rwanda.

Selon ce frère salésien de 39 ans, les membres de l'Institut religieux fondé par Saint Jean Bosco au Rwanda accomplissent leur mission "parmi les enfants et les jeunes pauvres", dont environ 120 enfants des rues dans la région de Rango, dans le diocèse catholique de Butare.

Toutefois, l'administrateur financier salésien note qu'"il y a beaucoup plus" d'enfants des rues au niveau national dans le pays.

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Dans le but d'aider les enfants vulnérables, les missionnaires salésiens au Rwanda ont lancé un projet ciblant les enfants des rues en 2016, sous la paroisse St. John Bosco Rango du diocèse de Butare.

A travers ce projet, le but des membres des SDB "est de toucher différents aspects de la personne : les soins du corps, (et) la suspension de la consommation de drogues. Les enfants sont soignés, ils réapprennent l'hygiène, ils font du sport", explique le Frère Hubert dans le rapport du 27 avril.

"D'un point de vue psychologique, nous essayons d'écouter ces enfants, de les aider à se remettre lentement du traumatisme, et à reprendre confiance en eux et dans les autres", explique le responsable des SDB dans le rapport publié par Agenzia Info Salesiana, le service d'information de la Congrégation salésienne.

Il ajoute : "Nous voulons que les enfants soient heureux, qu'ils continuent à étudier et à apprendre à lire, mais aussi à jouer ; qu'ils reçoivent de nouveaux vêtements, des uniformes, et qu'ils retrouvent le respect des adultes et des autres enfants ; et qu'ils puissent participer à l'activité de prière du centre salésien, en respectant la sensibilité et l'histoire de chacun, puisque le centre accueille des enfants de toutes confessions."

Selon l'évaluation du Frère Hubert concernant la situation dans la zone de Rango du diocèse de Butare, "les salésiens voudraient augmenter la préparation de nourriture suffisante pour tout le monde et construire un centre d'accueil pour eux, mais nous avons encore besoin de soutien financier."

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