Soudan du Sud : Un petit séminaire accepte les "étudiants ordinaires" pour étudier aux côtés des séminaristes

Les personnes admises dans l'institution catholique, dit l'évêque, "auront le privilège de bénéficier du bon système éducatif, des méthodes d'enseignement et du dévouement de tout le personnel enseignant, ainsi que du haut niveau de discipline qui caractérise l'enseignement au séminaire."

Il qualifie cette initiative d'"historique" et se souvient de sa propre expérience : "Lorsque j'étais jeune prêtre en République centrafricaine, entre 1995 et 2001, l'évêque de l'époque m'a permis d'autoriser des enfants qui n'étaient pas nécessairement des séminaristes, garçons et filles, à étudier dans notre séminaire. ”

"Ces étudiants qui ont étudié avec nos séminaristes font un travail merveilleux dans leurs communautés et c'est la même chose que j'ai permis de faire dans notre diocèse", déclare Mgr Hiiboro qui est à la tête de Tombura-Yambio depuis son ordination épiscopale en juin 2008.

Il se montre optimiste quant à cette décision, affirmant que le déménagement ne devrait "pas entraîner d'incidents désagréables, car l'institution travaille actuellement sur des mesures qui garantiront que tout se passe bien."

L'évêque, qui a eu 57 ans en mars, invite les parents, le comité de supervision des admissions et le conseil d'administration du Petit Séminaire diocésain à collaborer avec le personnel enseignant, l'administration et les séminaristes en session afin de résoudre les problèmes qui pourraient surgir en cours de route.

"S'il y a un malentendu ou quoi que ce soit d'autre, qui pourrait ne pas être approprié, la communauté se serrera les coudes pour le résoudre et permettre aux étudiants d'étudier harmonieusement", dit-il.

"Cela a fonctionné ailleurs, et je crois fermement que cela fonctionnera pour nous aussi", déclare Mgr Hiiboro, ajoutant que cette initiative est "l'un des meilleurs cadeaux que le diocèse puisse offrir à cette communauté isolée où se trouve le séminaire."

" Cela signifie que les parents n'auront plus à s'éloigner pour chercher un enseignement secondaire comme c'était le cas ", dit-il, et il ajoute : " Le fait que les enfants restent seuls en ville dans des maisons louées constitue en soi un risque pour beaucoup de ces jeunes, car ils sont vulnérables aux prédateurs d'abus d'enfants. ”