"De nouveaux défis à l'évangélisation sont apparus, de nouveaux besoins ont été exprimés", affirme encore le membre des salésiens de Don Bosco (SDB), qui ajoute : "Vingt-cinq ans après le premier événement synodal, qui a porté de bons fruits, nous sommes conscients d'une Église qui a évolué et qui continue à changer, en assimilant tout ce qui l'a nourri depuis lors."
"Osons vivre ensemble un nouveau synode, où tous les baptisés, sans distinction, se mettent en route pour rendre notre Église plus évangélique", lance le cardinal d'origine espagnole, à la tête de l'archidiocèse de Rabat depuis mars 2018, aux participants du synode diocésain.
Le synode, dit-il, "est un processus, mais aussi un état d'esprit qui exige de marcher ensemble, de faire un voyage ensemble."
"Si nous voulons devenir au Maroc une église qui soit un signe, alors il est nécessaire de se laisser interroger et émouvoir par les différentes cultures de notre Église et aussi de s'enraciner dans la culture et la réalité de ce pays", déclare le cardinal de 69 ans, ajoutant : "Nous pourrons offrir la culture de l'Évangile, non pas par prosélytisme, mais par attractivité, par notre manière d'être et de servir."
Pour prendre le chemin d'une église signe au sein du peuple de Dieu, la communauté chrétienne de l'archidiocèse de Rabat "doit évaluer son histoire, prendre conscience de sa diversité, des richesses et des défis que cela implique, scruter et méditer la Parole de Dieu, écouter les attentes de ce peuple, s'ouvrir à la conversion à laquelle l'Esprit l'appelle, discerner les choix pastoraux à privilégier, être fidèle à l'Esprit de Jésus."
"Il s'agit de nous mettre dans l'attitude du Synode, dans une attitude d'ouverture à l'Esprit, de sortir de nous-mêmes, de marcher vers le Royaume, de chercher ensemble la volonté de Dieu, et de rencontrer les autres", précise encore le membre des SDB élevé au rang de cardinal en octobre 2019 dans son message du 23 mai.
Il poursuit en appelant à une participation active au synode en disant : " Il s'agit de prier ensemble, de réfléchir ensemble, de se rapprocher les uns des autres, de mieux se connaître et de chercher les meilleurs chemins pour notre Église. ”
"Cela signifie que nous, chrétiens catholiques de l'archidiocèse de Rabat, sommes tous concernés par le synode ; personne ne peut se sentir exclu ; et nous le ferons de manière à ce que les chrétiens d'autres confessions, les musulmans et les personnes intéressées puissent participer", explique le cardinal López.
Il ajoute : "Chacun pourra apporter sa contribution, et chacun donnera le temps qu'il peut. ”
Sur la manière dont le synode sera organisé, le cardinal indique qu'il se fera par le biais "d'assemblées diocésaines de délégués, d'assemblées paroissiales, en tenant compte également des mouvements d'Église présents dans l'archidiocèse."