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Au Mozambique, l’archevêque de Nampula appelle à des efforts conjoints pour mettre fin à la crise de Cabo Delgado

Mgr Inácio Saúre, archevêque de l'archidiocèse de Nampula au Mozambique/ Crédit : Vatican Media Mgr Inácio Saúre, archevêque de l'archidiocèse de Nampula au Mozambique/ Crédit : Vatican Media

L'archevêque catholique de l'archidiocèse de Nampula au Mozambique appelle à des efforts concertés pour mettre fin à la crise dans la province de Cabo Delgado, située à l'extrême nord du pays, une région qui fait partie du diocèse catholique de Pemba.

Dans une dépêche du vendredi 28 mai, Mgr Inácio Saúre décrit la crise qui a débuté en 2017 comme "extrêmement grave, extrêmement préoccupante." 

"Il est important que, en fait, nous nous engagions tous : les autorités, l'Église, les gens, tous ceux qui sont impliqués, dans une recherche sincère des moyens de rechercher la paix", a déclaré Mgr Saúre dans le rapport publié par Vatican News.    

Si "personne n'a de solution toute faite" à la crise, l'archevêque affirme que "nous devons tous nous engager sérieusement et sincèrement dans la recherche d'une solution définitive à ce problème."

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) tente de trouver des solutions à la violence, note le membre des Missionnaires Consolata (IMC), mais il regrette qu'"aucun programme ou plan clair n'ait été élaboré sur la manière dont la solution doit être trouvée : par des moyens militaires ou par le dialogue, et avec qui".

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La violence dans la province de Cabo Delgado, riche en pétrole, a commencé après que des membres du groupe islamiste Al-Sunna wa Jama'a (ASWJ) ont attaqué un poste de police dans le district de Mocimboa da Praia.

En conséquence, au moins 2 000 personnes ont perdu la vie et plus de 670 000 autres ont été déplacées, selon les Nations unies (ONU).

Dans le reportage du 28 mai, Mgr Saúre note que le nombre de personnes déplacées de la province mozambicaine "n'a cessé d'augmenter, surtout depuis la dernière attaque à Palma".

Le 24 mars, des militants islamistes auraient attaqué la ville de Palma dans la province de Cabo Delgado. Des témoins ont déclaré avoir vu des victimes dans les rues après l'attaque, y compris des étrangers et des locaux.

Les familles qui ont échappé à l'attaque terroriste du 24 mars à Palma, dans le diocèse catholique de Pemba, seraient dans la confusion, ne sachant pas où se trouvent leurs proches et si ceux qui sont portés disparus ont survécu ou non à l'attaque.

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Le père António Chamboco était particulièrement préoccupé par l'absence d'informations sur le sort de ses paroissiens dans le diocèse catholique de Pemba, où l'attaque a eu lieu.

Dans le rapport du 28 mai, Mgr Saúre assure le peuple de Dieu dans le pays que l'Église "ne reste pas immobile" au milieu de la violence. 

"Nous faisons ce qui est à notre portée, comme les soutenir par des services caritatifs, être présents et, comme le dit le pape François, les accueillir, les protéger, les intégrer dans les communautés", explique l'archevêque mozambicain de 61 ans. 

L'archidiocèse de Nampula a construit des maisons pour réinstaller les personnes déplacées de la province de Cabo Delgado qui cherchent refuge dans l'archidiocèse. 

Les 200 maisons en cours de construction à Corrane, l'un des abris pour personnes déplacées sous les auspices de l'archidiocèse de Nampula, devraient bénéficier à un total de 3 170 personnes.

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Dans le reportage du Vatican, Mgr Saúre encourage le peuple de Dieu à Cabo Delgado à ne pas perdre espoir en disant : "Dieu n'abandonnera jamais son peuple."

Magdalene Kahiu