Selon le responsable du DHPI, une initiative de paix de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC), il y a des cas où le voyage en mer dure 10 jours.
"Sans assistance et sans destination précise, certains déplacés restent sur la plage de Paquitequete pendant une semaine, tout en essayant de localiser des membres de leur famille", explique M. Viljoen, ajoutant que ceux qui ne parviennent pas à localiser des membres de leur famille et qui ne sont pas acheminés vers les centres de transit ou de réinstallation finissent par rester plus longtemps sur la plage.
Sur la plage, les personnes déplacées qui cherchent refuge se débrouillent "sans les conditions minimales de survie", indique-t-il dans le rapport du DHPI.
Viljoen ajoute qu'il y a au moins 30 personnes qui sont sur la plage de Paquitequete depuis plus de trois mois.
Pendant ce temps, les autorités tanzaniennes continuent de refuser l'entrée aux réfugiés civils fuyant les combats dans la région de Cabo Delgado, selon le rapport du 7 juin de la direction du DHPI.
Le mois dernier, l'organisation a indiqué que les personnes déplacées ne comprenaient pas pourquoi elles étaient refoulées par les autorités tanzaniennes alors qu'il était prouvé que les militants responsables des attaques dans le nord traversaient librement vers les régions méridionales du pays d'Afrique de l'Est.
"Les civils de Cabo Delgado sont de plus en plus nombreux à penser que soit la Tanzanie n'agit pas, soit les autorités du pays soutiennent l'insurrection en cours chez son voisin, le Mozambique", a déclaré M. Viljoen dans une interview accordée le mois dernier à ACI Afrique.
Ceci après l'apparition d'images d'un groupe de militants traversant la forêt de Namoto, dans le sud de la Tanzanie.
Le responsable de l'organisation de paix et de bienfaisance, qui apporte un soutien humanitaire aux réfugiés déplacés dans l'archidiocèse catholique de Nampula et le diocèse de Pemba, a ajouté : "Les habitants de Cabo Delgado se demandent pourquoi ils ne sont pas autorisés à entrer en Tanzanie alors que les insurgés ont été repérés entrant dans le pays en toute impunité. Apparemment, les autorités tanzaniennes laissent passer les militants sans aucun obstacle."
Dans le message du 7 juin, M. Viljoen fait référence à un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) selon lequel la Tanzanie a effectivement refusé l'asile à quelque 3 800 Mozambicains fuyant des attaques armées à Palma, Cabo Delgado, au cours du mois de mai.