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En Zambie, les jésuites en exhortent les aspirants politiques à montrer comment lutter contre la hausse de l'inflation.

Le logo officiel du Centre Jésuite de Réflexion Théologique (JCTR) Le logo officiel du Centre Jésuite de Réflexion Théologique (JCTR)

Les candidats à divers postes politiques en Zambie ont été mis au défi de mettre en évidence les moyens qu'ils comptent mettre en œuvre pour lutter contre l'inflation croissante dans le pays d'Afrique australe s'ils sont élus lors du scrutin du 12 août.

Dans une déclaration publiée mardi 8 juin, la direction du Jesuit Centre for Theological Reflection (JCTR), basé en Zambie, appelle également les aspirants politiques à "se concentrer sur des campagnes axées sur les problèmes".

Les universitaires jésuites affirment que les campagnes devraient "stipuler des interventions claires, réalisables et applicables pour faire face à l'inflation croissante, à la dépréciation de la monnaie et à l'énorme surendettement qui continue d'avoir un impact sur le coût de la vie dans une nation où beaucoup ont du mal à faire face au coût des produits de première nécessité".

La dette publique de la Zambie est estimée à 20,46 milliards de dollars US et comprend à la fois des dettes extérieures et intérieures.

Le taux d'inflation du pays devrait également passer de 16,35 % l'année dernière à 17,75 %.

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Dans le rapport sur les besoins fondamentaux et le panier de la ménagère (BNNB) qui stipule le coût de la vie dans le pays pour le mois de mai, les responsables du JCTR indiquent que le taux d'inflation pour mai 2021 s'élève à 23,2 %, soit une augmentation par rapport aux 16,6 % enregistrés le même mois l'année dernière. 

"L'impact d'une augmentation continue de l'inflation ne peut être négligé, surtout si l'on considère l'effet de la COVID-19 sur le revenu des ménages, les activités économiques et la croissance économique ", déclarent les universitaires jésuites dans la déclaration du 7 juin signée par le directeur exécutif du JCTR, le père Alex Muyebe.

Ils ajoutent que "la poursuite de l'érosion du pouvoir d'achat des ménages compromet la lutte du pays contre la pauvreté, un obstacle majeur à une vie digne pour tous les Zambiens".

"Il convient de noter que la société a la responsabilité de prendre soin et d'accompagner les moins privilégiés de la société", indiquent les responsables de l'institution de recherche. 

Le mois dernier, la direction du JCTR a appelé les aspirants politiques de cet État enclavé d'Afrique australe à "saisir l'opportunité offerte par la période de campagne pour s'adresser aux électeurs zambiens sur la manière dont chaque parti politique va aborder la crise de la dette et les défis qui en découlent pour le pays".

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Dans leur déclaration du 17 mai, les responsables de la JCTR se disent "profondément préoccupés par l'affaiblissement rapide de l'économie de notre pays, qui met en péril la justice économique et sociale des citoyens ordinaires, en particulier les pauvres, les marginalisés et les vulnérables". 

Au lieu de "promettre le paradis aux électeurs", les universitaires jésuites ont appelé les aspirants politiques à "fournir une feuille de route convaincante sur la voie à suivre concernant la dette actuelle et à expliquer comment ils vont gérer les futures contractions de la dette pour s'assurer que la nation ne sera plus jamais prise dans une autre crise de la dette à l'avenir".

Magdalene Kahiu