Aujourd'hui, 13 juin, nous célébrons saint Antoine de Padoue

Il finit par obtenir la permission de quitter les Augustins et de rejoindre un petit monastère franciscain en 1221. À cette époque, il prit le nom d'Antoine, d'après le moine du désert du quatrième siècle, saint Antoine d'Égypte.

Antoine voulait imiter les martyrs franciscains qui étaient morts en essayant de convertir les musulmans du Maroc. Il se rendit à bord d'un navire en Afrique dans ce but, mais tomba gravement malade et ne put mener à bien son projet. Le bateau qui devait l'emmener en Espagne pour le soigner a été détourné de sa route et s'est retrouvé en Italie.

Grâce à cette série de mésaventures, Antoine se retrouve près d'Assise, où saint François tient une grande réunion pour les membres de son ordre. Malgré son mauvais état de santé, Antoine décide de rester en Italie afin de se rapprocher de saint François lui-même. Il a délibérément caché sa profonde connaissance de la théologie et des Écritures et a proposé de servir à la cuisine parmi les frères.

À l'époque, personne ne se rendait compte que le futur "marteau des hérétiques" était autre chose qu'un aide de cuisine et un prêtre franciscain obéissant. Vers 1224, cependant, Antoine est contraint de prononcer un discours improvisé devant une assemblée de dominicains et de franciscains, dont aucun n'avait préparé de remarques.

Son éloquence a stupéfié la foule, et saint François lui-même a vite appris quel genre d'homme était vraiment le prêtre qui lavait la vaisselle. En 1224, il donna à Antoine la permission d'enseigner la théologie dans l'ordre franciscain - "à condition, toutefois, que, comme le prescrit la Règle, l'esprit de prière et de dévotion ne soit pas éteint."

Antoine enseigna la théologie dans plusieurs villes françaises et italiennes, tout en suivant strictement ses vœux franciscains et en prêchant régulièrement au peuple. Plus tard, il se consacra entièrement à l'œuvre de prédication en tant que missionnaire en France, en Italie et en Espagne, enseignant un authentique amour de Dieu à de nombreuses personnes - paysans ou princes - qui s'étaient éloignées de la foi et de la morale catholiques.

Connu pour ses prédications audacieuses et son style de vie austère, Antoine avait également la réputation d'être un faiseur de miracles, qui se produisaient souvent au cours de ses disputes avec les hérétiques.

Ses biographes mentionnent un cheval qui refusa de s'alimenter pendant trois jours et n'accepta de manger qu'après s'être placé en adoration devant l'Eucharistie qu'Antoine apportait dans ses mains. Un autre miracle concernait un repas empoisonné, qu'Antoine a mangé sans aucun mal après avoir fait le signe de la croix sur le repas. Enfin, un dernier miracle de saint Antoine, souvent raconté, concernait un groupe de poissons qui sortaient de la mer pour écouter sa prédication, alors que les habitants hérétiques d'une ville refusaient de l'écouter.

Après le carême de 1231, la santé d'Antoine était en déclin. Suivant l'exemple de son patron, le saint Antoine, qui avait vécu en ermite, il se retira dans un endroit isolé, avec deux compagnons pour l'aider. Lorsque son état de santé s'aggrave et qu'il doit être ramené au monastère franciscain de Padoue, une foule de personnes converge vers le groupe dans l'espoir de rendre hommage au saint prêtre.

L'agitation qui entoure son transport oblige ses accompagnateurs à s'arrêter avant d'atteindre leur destination. Après avoir reçu les derniers sacrements, Antoine a prié les sept psaumes pénitentiels traditionnels de l'Église, a chanté un hymne à la Vierge Marie et est mort le 13 juin à l'âge de 36 ans.

La sainteté bien établie de saint Antoine, associée aux nombreux miracles qu'il avait accomplis au cours de sa vie, a incité le pape Grégoire IX - qui connaissait personnellement le saint - à le canoniser un an après sa mort.

"Saint Antoine, résidant maintenant au ciel, est honoré sur terre par de nombreux miracles constatés quotidiennement sur sa tombe, dont nous sommes certifiés par des écrits authentiques", a proclamé le pape du XIIIe siècle.