"Si les amendements apportés au projet de loi sur les réformes électorales par la Commission PAJ de Christophe Lutundula sont controversés, notamment sur la question de la composition du bureau, nous proposons que le nombre de délégués à la plénière respecte le principe de proportionnalité entre la composante politique et la société civile", indiquent les leaders chrétiens de RDC.
Faisant référence au récent vote parlementaire pour la réforme de la CENI, les membres de la CENCO et de l'ECC déclarent : " Nous sommes très surpris que d'autres dispositions visant à renforcer l'indépendance de la CENI ainsi que celles instituant un contrôle technique et administratif contenues dans ce projet de loi Lutundula aient été élaguées du texte adopté à l'Assemblée nationale. ”
Les personnes devraient être nommées à la commission sur la base de leur expertise, de leur intégrité morale, de leur probité et de leur honnêteté intellectuelle plutôt que sur la base de leur parti ou de leur groupe politique, disent-ils, et ils ajoutent : "Nous proposons l'inclusion dans les textes des mécanismes de renforcement de l'indépendance de la CENI ainsi que ceux qui instituent son contrôle technique et administratif", opinent les dirigeants.
Les membres de la CENCO et de l'ECC expriment en outre leur opposition à l'utilisation d'une commission mixte majorité-opposition pour examiner les dossiers des candidats potentiels à l'organe électoral car une telle procédure semble favoriser la politisation du processus de nomination.
En avril, les chefs religieux de la RDC ont exhorté les membres du Parlement (MP) à faire preuve d'impartialité lors du débat sur les nouveaux membres devant constituer la CENI.
"C'est l'occasion pour nous de rappeler que l'objectif des réformes urgentes en la matière est de renforcer les mécanismes juridiques susceptibles de garantir l'indépendance, la neutralité et l'impartialité de la CENI afin de rassurer l'ensemble des acteurs électoraux sur la crédibilité des élections de 2023", ont déclaré le 21 avril les leaders religieux réunis au sein de leur organe faîtier, le Forum des confessions religieuses.
Ils ont mis en garde contre l'influence due aux affiliations politiques en affirmant que le principal défi reste la "nécessité de minimiser l'influence politique sur l'organe électoral."
L'année dernière, les dirigeants ont demandé au président Tshisekedi de ne pas accepter l'"approbation" par l'Assemblée nationale de RonsardMalonda à la tête de la CENI, qualifiant la décision des députés de "controversée".
Depuis lors, les chefs religieux du pays restent divisés sur le choix du président de la commission électorale, une prérogative qui leur est accordée par la constitution du pays.
En septembre 2020, les évêques catholiques de la RDC ont exhorté les députés et les sénateurs à donner la priorité aux intérêts du peuple congolais lors de leurs délibérations dans la capitale du pays, Kinshasa.