L'évêque congolais a poursuivi en soulignant quelques moyens pratiques de la catéchèse proposée en disant : "Il y a aussi des travaux d'assainissement pour garder nos villes et notre environnement propres. Dans nos villages, nous pouvons aussi initier des travaux pour clôturer nos écoles et nos terrains de jeux avec des arbres dont les jeunes plants seront préparés à l'avance par les enfants. ”
Dans son discours d'ouverture de l'atelier de quatre jours, l'archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a appelé ses frères évêques à rechercher les moyens de protéger le deuxième plus grand bassin fluvial du monde, le bassin du Congo.
"Il est certainement impossible d'éviter l'utilisation des produits de la nature en général et du Bassin du Congo en particulier. En revanche, il est tout à fait possible de coordonner et de rationaliser les actions sur la nature et en particulier sur le Bassin du Congo afin de rendre à ce patrimoine universel son nom originel de beauté et d'améliorer sa capacité à offrir à toute l'humanité ses précieux services", a déclaré le Cardinal Ambongo lundi 21 juin.
Le cardinal congolais a ajouté : "En effet, sans vision commune, nos politiciens passent la plupart de leur temps à défendre leurs propres intérêts et ceux de leur parti et de leurs sponsors ; à se battre pour un poste ; à être corrompus par des tireurs de ficelles et des pêcheurs en eaux troubles qui prennent toute la province en otage. On peut donc se demander s'ils ont vraiment été élus pour représenter le peuple."
L'atelier de quatre jours était organisé sous le thème "L'Eglise en RDC face aux défis de l'environnement et des ressources naturelles pour la protection du Bassin du Congo et la sauvegarde de notre maison commune".
Réfléchissant sur le thème, Mgr Muyengo a déclaré : "Les riches ressources naturelles du bassin du Congo sont surexploitées dans un contexte d'irresponsabilité et d'indifférence, ce qui conduit d'abord à la fragilisation de la terre, qui devient comme une décharge avec des déchets toxiques, la déforestation, la pollution de l'air et de l'eau, ce qui menace la biodiversité et affaiblit ensuite la vie humaine."
L'Ordinaire local du diocèse d'Uvira en RDC, qui est également président de la Commission épiscopale des ressources naturelles, a ajouté : "Le laxisme de l'État congolais ne favorise pas la gestion de ses ressources minières, forestières, hydrauliques, énergétiques, foncières et agricoles, qui ne repose sur aucune vision stratégique."
"C'est pourquoi, nous, évêques de la CENCO, devons nous impliquer dans le plaidoyer par rapport à un certain nombre de questions abordées au cours de ces quatre jours, au cours desquels la preuve nous a été apportée qu'au-delà des tendances politiques, des différences de croyances et de cultures, le peuple congolais, à travers son élite intellectuelle, politique, commerciale et entrepreneuriale, croit en l'autorité, en la capacité de l'Église, des évêques de la CENCO, à inverser la tendance au laxisme, à la corruption, à la gabegie dans la gestion de nos ressources naturelles", a expliqué l'évêque.
L'évêque de 63 ans a poursuivi en disant : "Il serait vraiment dommage qu'avec toutes ces idées partagées, tous ces projets planifiés, toutes ces propositions et recommandations faites à diverses instances, nous en restions là, sans que les choses avancent."
"Les recommandations de l'atelier seront intégrées dans le plan d'action de l'Église-Famille de Dieu en RDC qui sera rendu public dans les jours à venir", a déclaré Mgr Muyengo.
