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Aujourd'hui, 4 juillet, nous célébrons Saint-André de Crète

Fêté par les catholiques orientaux de tradition byzantine le 4 juillet, saint André de Crète était un moine, un évêque et un auteur d'hymnes des VIIe et VIIIe siècles.

Parmi les chrétiens orientaux, il est surtout connu comme l'auteur du "Grand Canon", un long service de prière traditionnellement proposé comme pratique pénitentielle pendant le Carême. Il est également vénéré comme un saint dans l'Église catholique romaine, où il est plus connu pour ses écrits sur la Sainte Vierge Marie.

Il ne faut pas le confondre avec un autre "Saint André de Crète", fêté le 17 octobre, qui a subi le martyre en défendant la vénération des icônes au huitième siècle.

L'auteur du "Grand Canon" est né dans la ville syrienne de Damas au milieu du VIIe siècle. On dit qu'il est resté muet pendant les sept premières années de sa vie et qu'il a retrouvé la parole à l'âge de sept ans après avoir reçu la sainte communion.

Dévoué à Dieu depuis lors, André se rendit à Jérusalem et entra au monastère de Saint Sava à l'âge de 15 ans. Il a ensuite servi comme clerc du patriarcat de Jérusalem et a été envoyé comme représentant au sixième concile œcuménique de Constantinople (680-681).

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Le concile s'est penché sur la controverse monothélite, un désaccord sur la question de savoir si le Christ avait une volonté à la fois divine et humaine (comme l'enseigne l'Église), ou seulement une volonté divine. Bien que la question puisse sembler abstraite aux oreilles modernes, il s'agissait d'un point important, portant sur la réalité de la pleine humanité de Jésus.

En 685, André retourna à Constantinople, où il s'occupa d'orphelins et de pauvres et servit comme diacre dans la grande église Sainte-Sophie. Vers l'an 700, il devient archevêque de la ville de Gortyna, sur l'île de Crète.

En 712, lors d'une résurgence de l'hérésie monothélite, André est contraint d'assister à une réunion illégitime au cours de laquelle l'empereur byzantin Philippicus Bardanes tente d'annuler les décisions du sixième concile. La présence forcée d'André fut remise en question, mais pardonnée, par le pape Constantin.

On sait peu de choses sur le reste de la vie de l'archevêque, qui s'est achevée paisiblement, probablement en 740. Si sa participation au sixième concile historique est importante, l'héritage de saint André de Crète tient davantage à ses sermons et à ses hymnes liturgiques exceptionnels, reflets d'une vie de foi intérieure profonde.

Le Grand Canon, son œuvre connue la plus ambitieuse, se chante en trois heures environ. Il comprend plus de 200 prosternations du corps entier ainsi que de nombreuses litanies, odes et refrains. Couvrant l'Ancien et le Nouveau Testament, il souligne l'urgence du repentir et de la conversion.

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Le service commence : "Par où commencerai-je à déplorer les actes de ma misérable vie ? Quel premier fruit vais-je offrir, ô Christ, pour mes lamentations actuelles ? Mais dans Ta compassion, accorde-moi de me libérer de mes chutes."

"Viens, âme misérable, avec ta chair, confesse-toi au Créateur de tous. À l'avenir, abstiens-toi de ta brutalité passée, et offre à Dieu des larmes de repentir."

Parsemée tout au long de l'ouvrage, la supplique principale du Grand Canon : "Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !"