Dans unedéclaration faitemardi6juillet, la porte-parole du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Elizabeth Throssell, a confirmé le recours à la force dans les manifestations en cours.
"Nous avons reçu des allégations faisant état d'un usage disproportionné et inutile de la force, de harcèlement et d'intimidation par les forces de sécurité lors de la répression des manifestations de la semaine dernière, y compris l'utilisation de balles réelles par la police ", déclare Mme Throssell dans le communiqué.
Elle ajoute : "Certains manifestants auraient pillé des locaux et mis le feu à des bâtiments et des véhicules, et dans certaines zones, ils ont barricadé des routes."
"Bien que la situation soit désormais plus calme, nous restons préoccupés par le risque de nouveaux troubles", déclare le fonctionnaire des Nations unies.
Elle a exhorté les autorités de l'Eswatini à adhérer pleinement aux principes des droits de l'homme dans le rétablissement du calme et de l'état de droit, en particulier l'obligation de minimiser tout recours à la force dans le maintien de l'ordre lors de manifestations.
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L'ONU a également appelé le gouvernement de ce pays d'Afrique australe à veiller à ce que des enquêtes rapides, transparentes, efficaces, indépendantes et impartiales soient menées sur toutes les allégations de violations des droits de l'homme dans le cadre des violences actuelles.
Les personnes qui doivent faire l'objet d'une enquête sont les responsables de l'application de la loi dans le contexte des manifestations qui, selon les Nations unies, doivent être tenus responsables.
Les Nations unies ont également rappelé aux autorités d'Eswatini que les manifestations pacifiques sont protégées par le droit international relatif aux droits humains, notamment par l'article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, " auquel le Royaume d'Eswatini est partie
".
Mme Throssell exprime l'inquiétude de l'ONU suite à l'interruption des services Internet dans le pays en déclarant : " Nous sommes préoccupés par les informations selon lesquelles les services Internet ont été interrompus la semaine dernière et nous exhortons les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour que l'accès à Internet ne soit pas bloqué. "
"Nous demandons instamment au gouvernement du Royaume d'Eswatini d'ouvrir un dialogue à plus long terme afin d'exprimer et d'aborder les préoccupations publiques sous-jacentes qui ont donné lieu à ces récentes protestations ", déclare le fonctionnaire des Nations Unies.
Le fonctionnaire a exprimé l'engagement de l'ONU à continuer à travailler avec le gouvernement d'Eswatini pour renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme, y compris le soutien et l'orientation dans la mise en œuvre des recommandations des mécanismes des droits de l'homme de l'ONU.
L'ONU s'engage également à garantir les droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association, ainsi que le droit des personnes à participer à la conduite des affaires publiques, déclare Mme Throssell dans le rapport du 6 juillet.