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Les dirigeants se prononcent sur le cas d'un écolier catholique de Nairobi dont la vidéo vulgaire est devenue virale

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Une vidéo pleine de vulgarités enregistrée et téléchargée sur les médias sociaux par un élève d'une école catholique de Nairobi a attiré l'attention d'un large éventail de personnes, y compris des dirigeants qui ont pris la parole sur la question de diverses façons.

Un évêque catholique, un représentant du gouvernement ayant un rôle de régulation et un législateur qui lutte pour les droits de l'enfant sont parmi les leaders avec lesquels l'ACI Afrique a interagi sur cette question qui est le principal sujet des conversations at Kenya, beaucoup accusant les "mauvais parents" de cet acte.

Le dimanche 15 septembre, l'élève de 4e année de l'école Consolata de Nairobi a affiché une vidéo sur son compte Instagram. Dans la vidéo, il a employé un langage vulgaire, fulminant au sujet d'un camarade de classe qui, selon lui, l'avait intimidé à l'école.

"Il est regrettable que cela se soit produit", a déclaré mercredi à ACI Afrique Mgr Paul Njiru Kariuki, Président de la Commission pour l'éducation et l'enseignement religieux de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB).

"C'est une question parentale parce que si le garçon peut aller à ce niveau, il semble que les parents n'ont pas fait leur travail ", a dit Mgr Kariuki du diocèse d'Embu au Kenya et a conseillé aux parents "de prendre leurs responsabilités car si ce garçon continue ainsi, nous ne savons pas ce qu'il va devenir demain ".

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"Les parents ont la responsabilité de contrôler l'utilisation de la technologie par leurs enfants ", poursuit Mgr Kariuki, qui affirmequeu : " Si cet enfant a eu accès à un téléphone, s'est enregistré et a envoyé la vidéo, c'est qu'il y a un fossé parental et que les parents ont échoué quelque part ".

Dans un message sur Facebook, le PDG du Kenya Film and Classification Board (KFCB), le Dr Ezekiel Mutua, a attribué l'incident à de mauvaises personnes prises pour modèles et a considéré l'incident comme le reflet d'une société sans morale.

"Quand les dirigeants nationaux utilisent un langage vulgaire l'un envers l'autre... pourquoi reprochons-nous à ce jeune garçon d'avoir fait une vidéo vulgaire, en utilisant un langage désagréable ?

"Quand les médias jouent de la musique sale et font des discothèques dans les studios de télévision, pourquoi sommes-nous choqués quand nos enfants pensent que le langage grossier, la controverse, les mauvaises manières et les grossièretés édifient ?" s'est interrogé le Dr Mutua.

Le PDG qui a individuellement interdit et restreint l'écoute de musique à contenu adulte afin de protéger les enfants a exprimé le besoin pour les Kenyans de "revenir à l'essentiel et d'avoir des échanges sur le plan national sur les valeurs morales" au nom de "nos enfants et notre avenir".

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Les dirigeants ont également demandé à l'école de ne pas prendre de mesures punitives contre l'élève, expliquant que le garçon avait besoin d'aide professionnelle.

"L'école Consolata, s'il vous plaît, ne le suspendez pas malgré la pression des parents ", a lancé Millie Odhiambo, une législatrice kenyane dans un message sur Facebook, en réponse à une partie des parents qui voulaient que l'élève soit suspendu ou même renvoyé de l'école parrainée par les catholiques.

Le législateur qui se bat pour les droits des enfants a qualifié le garçon d'un "enfant ayant besoin de soins et de protection" et a demandé à l'école de le faire participer à des séances de conseil avec les enfants victimes d'intimidation.

Mgr Kariuki a exprimé des points de vue similaires en disant : "L'expulsion n'aidera pas, parce que dès que vous suspendez cet enfant et qu'il est dans la communauté, il pourrait devenir un criminel ou être radicalisé."

L'évêque a déclaré mercredi à ACI Afrique : "Le conseil est la voie à suivre dans ce cas".

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Créée en 1967 et avec une population estimée à environ 1080 élèves dans les sections maternelle, primaire et secondaire, l'école Consolata est une école privée mixte de jour dirigée par les Missionnaires de la Consolata.