Afrique de l'Ouest, 20 juillet, 2024 / 11:15 (ACI Africa).
Sainte Marguerite, dont la fête est célébrée le 20 juillet, est une vierge et une martyre. Elle est aussi appelée "Marina". Margaret appartenait à l'Antioche pisidienne en Asie Mineure, où son père était un prêtre païen. Sa mère étant morte peu après la naissance de Marguerite, celle-ci fut soignée par une femme pieuse qui vivait à cinq ou six lieues d'Antioche. Ayant embrassé le christianisme et consacré sa virginité à Dieu, elle fut reniée par son père et adoptée par sa nourrice.
Un jour, alors qu'elle était occupée à surveiller les troupeaux de sa maîtresse, un préfet romain cupide, nommé Olybrius, l'aperçut et, attiré par sa grande beauté, chercha à en faire sa concubine ou sa femme. Comme ni les cajoleries ni les menaces de punition ne parvenaient à la faire céder à ses désirs, il la fit traduire devant lui en procès public à Antioche. Menacée de mort si elle ne renonçait pas à la foi chrétienne, la sainte vierge refusa d'adorer les dieux de l'empire. On tenta de la brûler, mais les flammes, nous dit-on dans ses Actes, la laissèrent indemne. Elle fut ensuite attachée pieds et poings liés et jetée dans un chaudron d'eau bouillante, mais à sa prière, ses liens furent brisés et elle se releva indemne. Finalement, le préfet ordonna qu'elle soit décapitée.
L'Église grecque l'honore sous le nom de Marine le 13 juillet, et l'Église latine sous celui de Marguerite le 20 juillet. Ses Actes situent sa mort dans la persécution de Dioclétien (303-5), mais en fait, même le siècle auquel elle appartenait est incertain. Sainte Marguerite est représentée dans l'art parfois comme une bergère, ou comme conduisant un dragon enchaîné, ou encore portant une petite croix ou une ceinture à la main, ou se tenant debout près d'un grand récipient qui rappelle le chaudron dans lequel elle a été plongée. Les reliques que l'on dit appartenir à la sainte sont vénérées dans de très nombreuses parties de l'Europe : à Rome, à Montefiascone, à Brusels, à Bruges, à Paris, à Froidmont, à Troyes et en divers autres lieux. Curieusement, cette vierge a été largement vénérée pendant de nombreux siècles comme patronne spéciale des femmes enceintes.