Depuis lors, des milliers de personnes ont été tuées et plus de cinq millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence en raison de la violence qui s'étendà l'Afar voisin, un État régional du nord-est de l'Éthiopie habité par le peuple Afar.
Les dernières attaques ont entraîné le déplacement de plus de 54 000 personnes de leurs foyers, a déclaré un responsable de la région d'Afar.
Selon The Guardian, "le chef du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), Debretsion Gebremichael, a déclaré jeudi que les forces tigréennes étaient à Afar et qu'elles prévoyaient de prendre pour cible les forces de la région voisine d'Amhara, qui se bat pour le compte du gouvernement."
Dans leur déclaration collective, les évêques catholiques d'Éthiopie expriment leur proximité avec ceux dont la vie a été affectée par le violent conflit qui dure depuis huit mois.
"Pour certains, il est déjà trop tard, et nous prions pour que le sacrifice de leur vie ne soit pas vain", disent-ils.
Dans la déclaration publiée à l'issue de leur assemblée ordinaire qui s'est tenue de 13 à 16, les membres du CBCE expriment leur solidarité avec l'Ordinaire local de l'éparchie d'Adigrat, le siège épiscopal qui couvre la région du Tigré, qui n'a pas pu participer en personne à l'assemblée des évêques depuis l'année dernière en raison des violences.
"Nous avons fait une prière spéciale pour Son Excellence Abune Tesfasilassie Medhin, éparque d'Adigrat, qui n'a pas pu se joindre à l'assemblée depuis un an en raison de la guerre au Tigré et qui souffre continuellement avec son peuple, ainsi que pour le clergé, les religieux et religieuses et tous les fidèles catholiques qui ont traversé la guerre et la crise humanitaire qui l'accompagne", indiquent les membres du CBCE.
Ils "exhortent" les parties en conflit à mettre fin à la violence et à s'efforcer de parvenir à une coexistence pacifique en déclarant : "La guerre ne fait que détruire des vies et des biens, rien de plus, et le choix à faire ne devrait pas être la guerre mais la paix et la réconciliation. ”
La violence, disent les évêques, "n'est jamais un remède aux torts ou une solution à une crise."
"Il n'est jamais trop tard pour mettre fin à la violence, pour reconnaître que la seule voie à suivre, pour le bien du peuple, est celle de la paix et de la réconciliation, pour satisfaire les exigences de la vérité et de la justice, pour demander et accorder le pardon, pour faire le nécessaire afin de restaurer la confiance mutuelle, pour reconnaître les autres comme nos frères et sœurs, quels qu'ils soient et quelle que soit la profondeur de nos désaccords, et pour régler tout différend par le dialogue et la négociation", disent-ils.