Aujourd'hui, 30 juillet, nous célébrons Saint Pierre Chrysologue

Les leçons de son mentor ont inspiré Pierre à vivre comme un moine pendant de nombreuses années, adoptant un style de vie d'ascétisme, de simplicité et de prière. Sa vie monastique simple a cependant pris fin après la mort de l'archevêque Jean de Ravenne en 430.

Après la mort de Jean, le clergé et le peuple de Ravenne choisirent un successeur et demandèrent à Cornelius, encore évêque d'Imola, de se rendre à Rome pour obtenir l'approbation papale du candidat. Cornelius emmena Pierre, alors encore diacre, avec lui lors de sa visite au pape Sixte III.

La tradition raconte que le pape avait eu une vision de Dieu la nuit précédant la rencontre, lui ordonnant d'annuler le choix du nouvel archevêque de Ravenne. Le pape déclara que Pierre devait être ordonné comme successeur de Jean.

À Ravenne, Pierre est chaleureusement accueilli par l'empereur romain d'Occident Valentinien III et sa mère Galla Placidia. On dit qu'elle lui a donné le titre de "Chrysologue" en raison de ses talents de prédicateur.

Cependant, dans tout l'archidiocèse, il se heurte aux vestiges du paganisme ainsi qu'à divers abus et déformations de la foi catholique. Pierre a fait preuve de zèle et d'attention pastorale pour mettre fin aux abus et évangéliser les non-chrétiens pendant qu'il dirigeait l'Église de Ravenne.

L'une des principales hérésies de son époque, le monophysisme, soutenait que le Christ ne possédait pas une nature humaine distincte en union avec sa nature divine éternelle. Pierre s'est efforcé d'empêcher la propagation vers l'ouest de cette erreur, promue depuis Constantinople par le moine Eutychès.

L'archevêque de Ravenne a également apporté des améliorations à la cathédrale de la ville et a construit plusieurs nouvelles églises. Vers la fin de sa vie, il adressa une lettre importante à Eutychès, soulignant l'autorité du pape dans la controverse monophysite.

Rentré à Imola en prévision de sa mort, saint Pierre Chrysologue mourut en 450, un an avant la condamnation officielle du monophysisme par l'Église. On lui attribue la paternité d'environ 176 homélies qui ont survécu et qui ont contribué à sa proclamation ultérieure comme Docteur de l'Église.