Le pape aurait rencontré Abayisenga lors d'un rassemblement pour le Festival européen de la joie et de la miséricorde dans la salle Paul VI du Vatican.
L'événement pour les personnes socialement exclues était organisé par l'organisation française Fratello, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde de l'Église catholique, qui dure toute l'année.
La Croix a également indiqué que les autorités françaises avaient rejeté la demande d'asile du suspect et lui avaient signifié trois avis de quitter la France, en 2016, 2017 et 2019.
Le suspect a été placé en détention à la suite de l'incendie de Nantes en juillet 2020 jusqu'à sa libération sous caution en mai dernier, précise le journal.
Sa libération, sous contrôle judiciaire, était assortie de conditions telles que l'obligation de se faire enregistrer auprès des autorités deux fois par mois et de résider à la communauté de Saint-Laurent-sur-Sèvre.
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Selon La Croix, M. Maire a convoqué la police le 20 juin après que le suspect a exprimé son désir de quitter la communauté. Le suspect a alors été hospitalisé dans un service psychiatrique. Il a été libéré le 29 juillet et a réintégré la congrégation religieuse.
Selon le journal, les autorités n'ont pas expulsé le suspect car elles voulaient s'assurer qu'il serait disponible pour être jugé dans le cadre de l'incendie de la cathédrale.
Le meurtre a immédiatement suscité un débat politique, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, un parti anti-immigration, critiquant les autorités pour ne pas avoir expulsé le suspect.
"En France, on peut être un immigrant illégal, mettre le feu à la cathédrale de Nantes, ne jamais être expulsé, puis récidiver en assassinant un prêtre", a-t-elle écrit sur Twitter.
Darmanin a rejeté la critique.
"Plutôt que d'exprimer sa compassion pour les catholiques qui ont accueilli ce meurtrier, Mme Le Pen polémique sans connaître les faits : cet étranger ne pouvait pas être expulsé malgré son arrêté d'expulsion tant que son contrôle judiciaire n'était pas levé", a-t-il répondu.
Mme Le Pen s'apprête à se présenter à l'élection présidentielle française contre le président sortant Emmanuel Macron en avril 2022.
Macron a déclaré dans un hommage sur les médias sociaux que la générosité et l'amour de Maire pour les autres se reflétaient dans les traits de son visage.
"Au nom de la nation, je rends hommage au père Olivier Maire", a-t-il écrit. "Mes condoléances aux Montfortains et à tous les catholiques de France. Protéger ceux qui croient est une priorité."
Olivier Faure, le plus haut responsable politique du Parti socialiste français, a rendu hommage au Père Maire, le décrivant comme un "homme juste".
Il a déclaré que le prêtre "aurait sans doute détesté que son meurtre alimente la polémique".
"Condoléances à tous ceux qui l'ont aimé. Condamnation totale du criminel qui a porté la main sur l'homme qui lui offrait l'hospitalité", a écrit Faure sur Twitter.
Le cardinal Robert Sarah, ancien préfet de la Congrégation du Vatican pour le culte divin, a réagi à la nouvelle en invoquant l'intercession de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, fondateur de la Compagnie de Marie, et de saint Jean-Paul II, pape de 1978 à 2005.
"Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et Saint Jean-Paul II, restez avec nous, nous vous en supplions", a-t-il déclaré sur Twitter.
La Conférence des évêques de France (CEF) et la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) ont publié le 9 août un communiqué commun exprimant "l'immense tristesse et le choc".
"L'auteur de ce meurtre était hébergé par le père Olivier Maire et s'est présenté à la police ce matin même", indique le communiqué.
"Pour l'instant, les circonstances de cette tragédie ne sont pas connues".
"La CEF et la CORREF assurent de leurs prières ses parents, sa famille, les Missionnaires de Monfort, la communauté de la basilique Saint-Louis-Marie Grignon de Montfort à Saint-Laurent-sur-Sèvres et toute la grande famille religieuse montfortaine."
"Les Pères et Frères de la Compagnie de Marie (appelés Montfortains Missionnaires) sont présents sur les cinq continents. Ils poursuivent le projet de leur fondateur, d'évangéliser dans la proximité et l'attention à tous."
Dans une homélie prêchée en octobre 2020, Maire a parlé de l'importance de servir ceux qui se trouvent à la "périphérie", citant la dernière encyclique du pape François, Fratelli tutti.
"Osons nous asseoir pour un temps de partage fraternel, osons nous asseoir avec les plus pauvres, les exclus et les rejetés de l'humanité", a-t-il déclaré.