Au Burkina Faso, le cardinal Ouédraogo s’insurge contre les "fausses politiques" en matière de procréation et de vie familiale

Le cardinal de 76 ans a exhorté les gouvernements africains à plutôt "lutter contre la corruption, l'analphabétisme, la mauvaise gouvernance et les injustices sociales qui minent nos pays africains". Dans cette optique, 

Le cardinal Ouédraogo a poursuivi en soulignant le rôle de la famille dans la construction des sociétés et la promotion des valeurs humaines en affirmant que la famille "est la cellule de base de la société ; elle est aussi la première école d'éducation, de socialisation et d'intégration de l'enfant, et par extension de la personne humaine."

"Nous sommes convaincus que l'avenir de nos sociétés, et de notre Église en tant que famille de Dieu, dépend de l'avenir de nos familles", a déclaré le cardinal burkinabé dans son homélie lors de la solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, et d'ajouter : "C'est dans les familles que naîtront les bâtisseurs de l'Église et de nos nations."

Il a souligné l'importance de la prière dans la famille en disant : "Nos familles chrétiennes doivent être de véritables communautés de vie et d'amour, unies dans la prière à l'exemple de la famille de Nazareth, qui était un lieu de prière."

"Comme le disait Mère Teresa : une famille qui prie ensemble reste ensemble", a déclaré le cardinal, avant d'ajouter : "En effet, une famille qui prie ensemble tient bon face à toutes les difficultés et tribulations."

Il poursuit : "C'est une mission que je confie aux épouses comme aux maris, pour organiser des prières en famille. Maman, papa et les enfants peuvent se réunir pour dire régulièrement 'Notre Père, Je vous salue Marie'."

Réfléchissant à la solennité du 15 août de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, le cardinal Ouédraogo a déclaré : "Marie continue à nous rappeler chaque jour que Dieu aide toujours ceux qui le servent."

"Dieu ne manque jamais à l'homme ou à la femme ; c'est l'homme qui manque si souvent à Dieu", a-t-il souligné. 

Faisant référence à la Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, déclarée par le pape François au début de l'année, le cardinal Ouédraogo a lancé un appel à la solidarité avec les personnes âgées, sans distinction de tribu ou de religion. 

"Nous devons donc, à l'exemple de Marie, vivre la charité en rendant visite à toutes ces personnes âgées qui se sentent seules et qui ont besoin de nous, même si elles ne sont pas de notre famille ou de notre religion", a déclaré le cardinal.

La solidarité avec les personnes âgées "est une forme très élevée de charité", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Dans notre contexte de médias sociaux, cela peut également signifier des appels téléphoniques ou des messages, mais tous ces moyens de communication ne doivent pas nous faire oublier la joie de la présence physique."

"L'Assomption de Marie nous rappelle que Dieu nous a créés pour la vie et qu'il n'y a de vraie vie qu'en Lui. C'est pourquoi nous devons lutter pour protéger la vie : la vie des personnes âgées, la vie de nos enfants à naître, la vie de nos concitoyens, car toute vie humaine est sacrée", a déclaré le cardinal Ouédraogo dans son homélie du 15 août.