Les politiciens catholiques de la RD Congo condamnent les attaques contre les chefs d'église et appellent à la sérénité

L'œuvre d'émancipation et de lutte contre la dictature, disent les politiciens catholiques dans leur déclaration, "a été poursuivie avec et sous la direction de nos évêques par notre Clergé et nos fidèles, sur toute l'étendue de la République, relayés hier par le Cardinal Etsou et le Cardinal Laurent Monsengwo."

"Aujourd'hui, ce travail est porté par leur successeur, le cardinal Fridolin Ambongo", affirment les parlementaires catholiques.

Au début du mois, les membres du Comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont déclaré avoir reçu une lettre de Mgr Emmanuel-Bernard Kasanda de Mbujimayi indiquant que " depuis avril 2021, des actes abominables de profanation dans les lieux de culte : paroisses, grottes mariales, autels, sanctuaires... des actes allant jusqu'à profaner nos tabernacles où repose le Saint-Sacrement. "

Les politiciens catholiques disent : " L'Église dénonce les excès de notre société... tout en indiquant le chemin à suivre, conformément au rôle prophétique de l'Église. ”

Le 1er août, un groupe de jeunes Congolais aurait pris d'assaut le centre Lindonge dans la ville de Limete avant d'accéder à la résidence du cardinal Ambongo, scandant des chansons contre le cardinal et jetant des pierres sur sa résidence.

Dans une déclaration faisant suite à l'incident, le chancelier de l'archidiocèse de Kinshasa en RDC, le père Georges Njila, a condamné l'incident du 1er août en déclarant : "Nous condamnons fermement cette attitude irresponsable ainsi que ses conséquences."

Les évêques catholiques de la RDC ont également condamné les cas de profanation dans le diocèse deMbujimayi, et la prise d'assaut de la résidence du cardinal Fridolin Ambongo.

Dans leur déclaration du 18 août, les politiciens catholiques de la RDC déclarent : "Il est regrettable de constater que l'Église catholique ne souffre de la profanation et de la destruction de ces lieux sacrés que parce qu'elle a rempli cette mission prophétique, son rôle, à travers ses pasteurs, avec justice et équité."

Ils demandent à la police de "faire son travail en arrêtant tous ces auteurs qui ont opéré au grand jour."

Les politiciens catholiques invitent tous les catholiques "à rester calmes, à protéger l'héritage ecclésial ainsi que l'honneur et la dignité de nos pères dans la foi, tout en leur apportant notre soutien indéfectible à tous égards."

"Que la Bienheureuse Vierge Marie continue d'intercéder pour l'archidiocèse de Kinshasa, l'Église catholique en RDC et pour notre pays tout entier", implorent-ils dans leur déclaration du 18 août.

Le 8 août, le cardinal Ambongo a critiqué la prise d'assaut de sa résidence et a remercié les fidèles catholiques d'être à ses côtés dans la prière.

S'adressant aux fidèles catholiques lors de la messe en la cathédrale Notre-Dame du Congo de l'archidiocèse de Kinshasa (RDC), le cardinal Ambongo a déclaré : "Des personnes de mauvaise foi se sont illustrées par le désordre au centre Lindonge et à ma résidence."

"Vous avez prié pour le cardinal à propos de ce qui s'est passé la semaine dernière. Aujourd'hui, je voulais vous remercier", a déclaré le cardinal congolais, avant de poursuivre : "Vous avez montré que vous avez de l'amour pour le cardinal. Vous avez montré que nous sommes une seule famille".