Faisant référence à certaines des crises qui touchent le pays, le cardinal Piat a déclaré : "Notre économie est au bord de l'effondrement malgré toutes les aides aux entreprises en difficulté et le coût de la vie augmente."
"De plus, malgré toutes les mesures prises par les autorités sanitaires, il y a de plus en plus de cas de COVID-19, ce qui crée une certaine insécurité", a déploré le cardinal dans son homélie publiée sur lesite du diocèse de Port Louis.
"Nos institutions sociales sont affaiblies et le dialogue social est difficile", a-t-il déclaré, avant de reconnaître les efforts de certains catholiques qui, depuis dix jours, "ont spontanément commencé à prier et même à jeûner pour notre pays."
"C'est un signe que beaucoup sentent que le pays a besoin de plus qu'un nouveau départ ; il cherche un nouveau souffle, une véritable renaissance, un réveil des valeurs qui constituent la base de notre démocratie, en tant que peuple unique, en tant que nation unique, dans la paix, la justice et la liberté ; pays bien-aimé que Dieu te bénisse pour toujours et à jamais", a déclaré le membre de la Congrégation religieuse du Saint-Esprit (Spiritains) le 25 août.
L'île Maurice a été confrontée à une crise économique en raison de la pandémie de COVID-19, qui a obligé les ménages à acheter davantage de nourriture essentielle et à dépenser moins pour les transports ou les activités de loisirs.
Pays de 1,2 million d'habitants, l'île Maurice a enregistré au moins 8 334 cas de COVID-19 dont 26 décès et 1 854 guérisons.
En juin, un groupe de catholiques de cette nation insulaire de l'océan Indien a organisé trois jours de prière nationale pour les défis du pays, notamment la pandémie de COVID-19 et les problèmes au niveau personnel.
Dans son homélie du 25 août, le cardinal Piat a souligné l'importance de la prière pour l'île Maurice en déclarant : "Prier pour notre pays, c'est parler à Dieu qui est un Père, un Père qui aime ses enfants."
"Prier pour notre pays, c'est aussi parler à Dieu qui interpelle nos consciences, touche nos cœurs et nous invite à changer nos attitudes pour rechercher la justice et devenir des artisans de paix", a ajouté le cardinal de 80 ans, à la tête du diocèse de Port Louis depuis février 1993.
Il poursuit : "Prier pour notre pays, ce n'est pas demander à Dieu un ou deux petits miracles pour que nous puissions continuer notre petite vie tranquille."