Il faut agir face à l'augmentation des viols et des grossesses chez les adolescentes en Afrique du Sud : Entité catholique

"Cela pose la question : combien des 23 000 filles ont été abusées ou violées ?", posent-ils, et ajoutent que la majorité des cas enregistrés "seraient des viols statutaires selon la loi sud-africaine."

Pour faire face à la situation, les responsables de la CIE disent avoir "alerté les responsables des écoles et les personnes chargées de la sauvegarde des enfants sur la possibilité d'une augmentation des abus."

"Cependant, le nombre de travailleurs sociaux et de soutien social est insuffisant", disent-ils et ils ajoutent : "Ce qui n'est pas abordé, c'est la façon dont nous, en tant que familles et communautés, formons les garçons et les jeunes hommes dans leurs attitudes et leurs comportements."

Ils poursuivent : "Les filles disposent-elles des informations correctes, non seulement pour comprendre leur propre sexualité, mais aussi pour savoir où chercher de l'aide en cas d'abus ?"

Malgré les défis, les responsables de l'entité catholique en Afrique du Sud affirment qu'ils "développent actuellement un programme sur la sexualité pour les écoles catholiques et continueront à mettre en œuvre la politique de sauvegarde de l'enfant du Conseil catholique de l'éducation afin de garder les enfants de Dieu en sécurité."

L'année dernière, au plus fort de l'augmentation des cas de féminicides et de violences sexistes dans le pays, les évêques catholiques ont appelé à un changement d'approche dans la lutte contre ces problèmes et ont proposé "une approche agressive et holistique".

"Nous appelons à un processus visant à repenser l'approche de la violence sexiste et du féminicide, en établissant un parallèle avec la réponse à la pandémie de COVID-19 qui a vu l'implication des départements gouvernementaux, du secteur des affaires, de la société civile et des citoyens ordinaires dans leurs efforts pour aplanir la courbe d'infection", ont déclaré les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) en juin 2020.

Ils ont expliqué que la nécessité d'une "approche agressive et holistique est guidée par le fait que le gouvernement a identifié la violence sexiste comme l'un des problèmes de santé publique, de société et de droits de l'homme les plus déterminants auxquels le pays est confronté et qui l'affectent aujourd'hui".