Depuis l'embuscade du 14 août, les cas de violence se sont multipliés, le plus récent étant une attaque contre les habitants majoritairement chrétiens de la communauté Yalwa Zangam, près de l'université de Jos.
L'attaque de Yalwa Zangam du 24 août aurait causé la mort de 36 personnes.
Les tensions dans l'État du Plateau ont été aggravées par des menaces d'attaques de représailles.
Le clerc islamique Uztaz Abubakar Salihu Zaria aurait menacé de tuer des chrétiens dans différents États du Nigeria à la suite de l'attaque du 14 août contre des voyageurs musulmans.
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Christian Solidarity Worldwide (CSW), basée au Royaume-Uni, au moins 70 personnes appartenant à des groupes ethniques minoritaires majoritairement chrétiens dans l'État du Plateau ont perdu la vie en l'espace de quinze jours.
Dans le reportage du 30 août, les membres du YOWICAN appellent à la fin des tueries en déclarant : "Tous les Nigérians doivent vivre ensemble en tant que peuple d'une nation indivisible."
Les responsables de la jeunesse chrétienne s'interrogent également sur le laxisme du gouvernement face à l'insécurité du pays en déclarant : "Où sont nos dirigeants ? Les efforts de nos héros du passé commencent à être vains. Le Nigeria glisse vers l'anarchie où le terrorisme religieux et ethnique se répand comme une traînée de poudre. ”
Le 27 août, la direction de CSW a déclaré qu'elle trouvait surprenant que le président Muhammadu Buhari n'ait toujours pas commenté les attaques récentes ou précédentes dans l'État du Plateau.
Le président du CSW, Mervyn Thomas, a également présenté ses condoléances aux victimes des attaques de l'État du Plateau, qui, selon lui, ont mis en évidence l'impunité dont jouissent les milices dans le pays.
"Nous présentons nos condoléances aux familles et aux communautés qui ont perdu des êtres chers dans les dernières attaques perpétrées dans les États de Kaduna et de Plateau", a déclaré M. Mervyn.