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Aujourd'hui, 3 septembre, nous fêtons Saint Grégoire le Grand

Saint Grégoire le Grand, figure centrale de l'Église médiévale occidentale et l'un des papes les plus admirés de l'histoire, est commémoré dans la forme ordinaire de la liturgie catholique romaine aujourd'hui, le 3 septembre.

Né vers le milieu du sixième siècle dans une noble famille romaine, Grégoire a reçu une éducation classique en arts libéraux et en droit. Il a également reçu une solide formation religieuse de sa famille pieuse, en particulier de sa mère, Silvia, également canonisée. Vers l'âge de 30 ans, Grégoire avait
atteint de hautes fonctions politiques à Rome, au cours d'une période de déclin marqué pour la ville.

Quelque temps après être devenu préfet de l'ancienne capitale impériale, Grégoire choisit de quitter l'administration civile pour devenir moine lors de l'essor de l'ordre bénédictin. En réalité, cependant, la grande carrière du nouveau moine dans la vie publique était encore à venir.

Après trois ans de vie monastique stricte, il fut appelé personnellement par le pape pour assumer la charge de diacre à Rome. De Rome, il est envoyé à Constantinople pour demander l'aide de l'empereur pour les problèmes civils de Rome et pour aider à résoudre les controverses théologiques de l'Église orientale. Il revient à Rome en 586, après six ans de service en tant que représentant du pape auprès de l'Église et de l'empire d'Orient.

Rome est confrontée à une série de désastres causés par des inondations en 589, suivies par la mort du pape Pélage II l'année suivante. Grégoire, qui servait alors comme abbé dans un monastère, accepta à contrecœur d'être élu pour le remplacer comme évêque de Rome.

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Cependant, malgré cette réticence initiale, le pape Grégoire a commencé à travailler sans relâche pour réformer et solidifier la liturgie romaine, les disciplines de l'Église, la sécurité militaire et économique de Rome, et l'influence grandissante de l'Église en Europe occidentale.

En tant que pape, Grégoire a mis à profit son expérience politique à Rome et à Constantinople pour empêcher l'Église catholique de s'inféoder à l'un ou l'autre des groupes qui luttaient pour le contrôle de l'ancienne capitale impériale. En tant qu'ancien abbé d'un monastère, il a fortement soutenu le mouvement bénédictin en tant que fondement de l'Église occidentale. Il a envoyé des missionnaires en Angleterre, et on lui attribue une grande partie du mérite de la conversion de ce pays.

En entreprenant ces travaux, le pape Grégoire se considérait comme le "serviteur des serviteurs de Dieu". Il fut le premier des évêques de Rome à populariser le titre papal désormais traditionnel, qui faisait référence au commandement du Christ selon lequel les personnes occupant les plus hautes fonctions de direction devaient être "les derniers de tous et les serviteurs de tous".

Alors même qu'il entreprenait de consolider le pouvoir papal et de consolider l'Occident romain qui s'effondrait, saint Grégoire le Grand a conservé un sens humble de sa mission de serviteur et de pasteur des âmes, depuis son élection jusqu'à sa mort en 604.