Ne faites pas taire les critiques, tolérez-les, exhortent les dirigeants chrétiens du Nigeria.

Une critique positive "nous aiderait à aller à la racine de nos problèmes et à les résoudre", ajoutentils.

La semaine dernière, Sahara Reporters, une publication en ligne au Nigeria, a rapporté que le commodore Kunle Olawunmi, retraité de la marine, avait été invité par l'Agence de renseignement de la défense (DIA) pour des commentaires qu'il a faits sur les médias nationaux, disant que le président Muhammadu Buhari avait refusé d'enquêter sur des politiciens de haut niveau que les terroristes de Boko Haram avaient désignés comme leurs parrains.

L'officier de la marine à la retraite qui aurait rencontré des responsables de la DIA le 31 août avec son avocat a déclaré que la rencontre s'était avérée amicale.

Dans le rapport du 1er septembre, les responsables du CAN expriment leur gratitude pour le fait que la rencontre de M. Olawunmi au DIA ait été positive : "Nous remercions Dieu qu'il s'agisse d'une discussion amicale comme le prétend le quartier général de la défense. ”

Les responsables du CAN mettent également en garde les dirigeants du pays contre l'incitation des Nigérians à suivre des lignes religieuses et ethniques. 

"Nous devons éviter d'inciter les gens à s'en prendre aux dirigeants, aux groupes ethniques et religieux. Nous appelons seulement à la retenue et à un jugement équilibré. Nous devons toujours dire la vérité car c'est la vérité seule qui peut nous libérer", disent-ils, ajoutant : "Nous devons promouvoir la paix, l'amour et l'unité dans tout ce que nous disons et faisons."

Les membres du CAN recommandent également "aux responsables politiques de la nation de faire preuve de prudence dans la manière dont ils traitent les observations des personnes et les commentaires afin de ne pas plonger davantage la nation dans une crise inutile".

À tous les Nigérians, les dirigeants chrétiens disent qu'il faut "être modeste et factuel dans leurs commentaires et respecter ceux qui nous dirigent en rendant honneur à qui de droit ; cependant, cela n'érode pas leurs droits et leur liberté d'expression en disant toujours la vérité à ceux qu'ils ont élus au pouvoir sans crainte".

"Nous exhortons une fois de plus les Nigérians à fuir la diffusion de fausses nouvelles, car elles sont préjudiciables et totalement inutiles", déclarent les responsables du CAN dans le rapport du 1er septembre.