Le principe de la synodalité et de la communion est maintenant, pour la première fois, étendu à d'autres chrétiens qui ne sont pas catholiques, a-t-il déclaré lors de l'événement virtuel du 18 septembre.
L'accent mis sur les dialogues interreligieux proposé dans le document préparatoire et le manuel du Synode 2023 publié le 7 septembre souligne la nécessité de cheminer avec les membres d'autres religions, affirme l'Ordinaire local du diocèse de Nakuru au Kenya.
"Cela ne s'arrête pas là", déclare Mgr Muhatia en référence au processus synodal, et explique : "Cela encourage à tendre la main à ceux qui ne croient pas en Dieu. Alors l'Église existe pour tout le monde. Elle existe pour ceux qui sont dans le corps du Christ et la société en général."
Selon lui, le document préparatoire et le manuel pour le Synode de 2023 sont deux documents importants, surtout au moment où les gens abordent la phase diocésaine du processus synodal.
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"Ces documents permettront d'améliorer la participation et la consultation de l'Église au niveau diocésain et surtout, à terme, au niveau de la conférence", explique le responsable de la KCCB.
Le natif du diocèse de Kakamega au Kenya explique que les conférences épiscopales sont censées nommer des équipes de représentants pour assurer la coordination avec le Secrétariat général du Synode des évêques.
"Chaque personne du diocèse doit se sentir écoutée lors de ces consultations", déclare Mgr Muhatia, ajoutant que les documents de chaque siège épiscopal seront rassemblés et envoyés au secrétariat de la Conférence des évêques qui fera une synthèse de tous les points de vue générés. Il note qu'à ce stade, les évêques "écouteront le peuple de Dieu tout en écoutant les écritures."
Les évêques catholiques enverront ensuite ce qu'ils auront synthétisé aux membres du Secrétariat général du Synode des évêques à Rome qui, selon Mgr Muhatia, "se réuniront pour écouter ce que l'Esprit aura inspiré dans les Églises qui leur sont confiées."
Après avoir reçu et examiné tous les documents des différentes conférences, le Secrétariat général à Rome rédigera le premier document de travail du Synode, qui sera publié et renvoyé aux Églises particulières, y compris les conférences épiscopales et les diocèses, en septembre 2022.
La phase continentale du Synode devrait commencer en septembre 2022 et se terminer en mars 2023. Mgr Muhatia explique que l'objectif de cette phase sera d'engager un dialogue avec le premier document du Synode.
Le document, explique l'évêque kenyan, sera "plus riche parce qu'il viendra des quatre coins du monde. Il sera issu de chacun d'entre nous".
Chaque groupe continental rédigera ensuite un document final, qui sera à nouveau envoyé à Rome en mars 2023.
En Afrique, le groupe continental de l'Église catholique est le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), qui compte huit membres régionaux, dont l'Association des conférences épiscopales membres d'Afrique orientale (AMECEA), la Réunion interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA), les Conférences épiscopales régionales d'Afrique occidentale (RECOWA) et l'Association des conférences épiscopales de la région d'Afrique centrale (ACERAC).
Les autres Conférences régionales du SCEAM sont l'Association des Conférences Episcopales d'Afrique Centrale (ACEAC), l'Assemblée de la Hiérarchie Catholique d'Egypte (AHCE), la Conférence Episcopale Régionale d'Afrique du Nord (CERNA), et les Conférences Episcopales de l'Océan Indien (CEDOI).
Sur la base des réponses continentales, le Secrétariat général à Rome devra rédiger un deuxième document. Celui-ci devrait marquer le début de la phase universelle du processus, qui culminera lors de la célébration de l'Assemblée générale des évêques à Rome en octobre 2023.
Mgr Muhatia note qu'avec le synode sur la synodalité, le pape François propose quelque chose qui a toujours été son mode de vie.
"Il (le pape François) ne nous propose pas quelque chose qui sort de son style de vie", déclare l'évêque kényan lors de l'événement du 18 septembre, et ajoute : "Les structures que nous voulons voir dans l'Église, les processus que nous voulons voir dans l'Église, c'est quelque chose que luimême a intériorisé et qu'il nous invite à faire de même."
Il fait référence au thème du synode et pose la question suivante : " La question qui découle du thème est de savoir comment vivre la communion, comment parvenir à la participation afin de nous ouvrir à la mission. "
L'évêque catholique appelle le peuple de Dieu à réfléchir sur la manière dont il chemine ensemble en tant qu'Église synodale et dans la proclamation de l'Évangile de Jésus-Christ.
"Cheminer ensemble ne peut pas vieillir. Le chemin parcouru ensemble se régénère. Si nous grandissons ensemble aujourd'hui, demain nous aurons le désir de grandir ensemble, l'exigence de grandir ensemble", dit Mgr Muhatia.