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N'ignorez pas la crise du Mozambique plaide un évêque catholique du Malawi au président d’une organisation régional

La crise actuelle dans la nation d'Afrique australe du Mozambique ne doit pas être ignorée, a déclaré un évêque catholique du Malawi au président de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

Mgr Martin Anwel Mtumbuka, qui s'exprimait lors de la 19e Congrégation de l'Université catholique du Malawi (CUNIMA) ce week-end, a déclaré que les dirigeants de l'organisme régional devraient agir pour prévenir une crise de sécurité similaire à celle de l'Afrique de l'Ouest. 

"Vous ne devez pas fermer les yeux sur ce qui se passe au Mozambique", aurait dit Mgr Mtumbuka au président Lazarus Chakwera du Malawi, qui est également président de la SADC.

L'évêque catholique du Malawi a ajouté : "La SADC doit tirer les leçons de ce qui s'est passé en Afrique de l'Ouest et de la manière dont la région s'efforce de contenir la paix et la stabilité, ainsi que de la manière dont les personnes vulnérables et faibles souffrent dans la région."

"Je parle du fond de mon cœur et au nom des Malawites faibles et vulnérables qui ne peuvent pas se protéger de l'instabilité", a déclaré l'évêque Mtumbuka, qui est également président du Conseil du CUNIMA, lors de l'événement du 25 septembre, en référence à la crise dans la région de Cabo Delgado au Mozambique.

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Cabo Delgado, la province la plus septentrionale du Mozambique, connaît l'instabilité depuis 2017, lorsque des insurgés armés liés à ISIS ont attaqué un poste de police dans le district de Mocimboa da Praia. 

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), au moins 700 000 personnes auraient été déplacées en raison de la violence dont l'intensité ne cesse de croître. 

En août, cinq pays de la SADC ont envoyé des troupes dans la province troublée de Cabo Delgado. 

La semaine dernière, l'administrateur apostolique du diocèse de Pemba, qui couvre la province de Cabo Delgado, Mgr António Juliasse, a reconnu "une avancée des militaires" dans la région, mais a noté que la situation en matière de sécurité n'était pas encore garantie.  

"Les militaires de la force conjointe des Rwandais, accompagnés des forces de défense et de sécurité mozambicaines, ont progressé dans la pénétration des zones qui étaient le domaine exclusif des insurgés, mais il n'y a toujours pas de garantie de sécurité, de sécurité réelle dans ces zones", a déclaré l'évêque catholique mozambicain. 

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"La question de la sécurité est encore précaire", a déclaré Mgr Juliasse, ajoutant que les conditions à Cabo Delgado ne sont pas encore propices au retour des missionnaires pour poursuivre leur ministère d'évangélisation. 

Dans un rapport distinct publié le 21 septembre, l'évêque Juliasse a déclaré que le peuple de Dieu à Cabo Delgado a un besoin urgent de nourriture et de soins de santé. 

Dans son message lors de la cérémonie de remise des diplômes du 25 septembre, le président Chakwera du Malawi, qui était l'invité d'honneur, a conseillé aux diplômés d'utiliser leurs compétences pour le bien de la nation d'Afrique australe. 

"Ce dont le pays a besoin, c'est de diplômés qui soient des bâtisseurs et des faiseurs, et non des bavards et des rêveurs", a déclaré le président Chakwera. 

S'adressant toujours aux diplômés, le président malawite, qui a été élu en juin, a également mis en garde : "Vous êtes libres de gaspiller votre talent et votre éducation, mais si vous le faites, vous ne devez pas vous bercer d'illusions en pensant que votre opinion sur le travail des autres est un accomplissement. ”

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"En tant que nation, nous devons cesser de glorifier les fauteurs de troubles, les opposants, les spectateurs et les applaudisseurs", a déclaré le président de la nation d'Afrique australe, avant d'ajouter : "Nous devons réserver nos louanges à ceux qui font et construisent quelque chose pour le Malawi."

Magdalene Kahiu