Une fondation chrétienne demande des enquêtes sur le meurtre d'un chef d'église nigérian

"Nous appelons les autorités fédérales et étatiques à développer des programmes d'éducation civique qui promeuvent l'harmonie interreligieuse et l'égalité des citoyens, et à donner l'exemple de ces qualités de manière cohérente, en paroles et en actes", déclare le responsable de la CSW. 

Il ajoute : "Il faut faire davantage pour s'attaquer aux tensions sociétales qui facilitent les flambées régulières de violence motivée par la religion."

Le pasteur Shuaibu, qui a fui son village avec sa famille le 21 septembre, est revenu le lendemain pour évacuer les élèves d'une école construite pour les enfants chrétiens haoussas.  

Lorsqu'il est arrivé dans le village, le pasteur a constaté un certain calme, une situation qui lui a fait envisager de se réinstaller avec sa famille. 

Malheureusement, une foule a attaqué la famille cette nuit-là. Mme Shuaibu s'est enfuie avec les enfants mais la foule en colère a attaqué le pasteur à l'aide de machettes. La police a secouru le pasteur après avoir été informée de l'incident par le vice-président du CAN. Le pasteur Shuaibu est décédé alors qu'il recevait des soins suite à ses blessures.

Dans le rapport du 27 septembre, les responsables de la CSW déclarent que l'État de Kano est "un foyer particulier de tensions inter et intra-religieuses où les membres de la communauté religieuse majoritaire ne subissent aucune conséquence lorsqu'ils exercent une justice populaire sans fondement".

Ils citent l'incident de juin 2016 où MmeBridgetAgbahime, commerçante de 74 ans et épouse d'un pasteur retraité de l'église biblique Deeper Life, dans le pays de Noman, a été lynchée sur un marché après avoir été accusée à tort de blasphème.

Cinq suspects liés au meurtre de Mme Agbahime, dont l'homme dont les mensonges ont incité à la violence, ont été libérés sans condition quelques mois plus tard. 

Dans le rapport de CSW, M. Mervyn présente ses condoléances à la famille du pasteur Shuaibu, déclarant que le pasteur assassiné "sera cruellement regretté dans sa communauté et au-delà."

"Nos cœurs et nos prières vont à l'épouse, aux enfants, à l'église et à la communauté du révérend Shuaibu, qui pleurent la perte de leur mari, père et leader", a déclaré M. Mervyn. 

Dans un message publié le 26 septembre, la direction de la Fondation chrétienne haoussa (HACFO) déclare que le pasteur Shuaibu était "un soldat du Christ dont le sang a été versé au nom de sa foi en Christ et qui est allé rejoindre le Seigneur le 23 septembre 2021."

Ils décrivent la disparition du pasteur comme "l'histoire de la vie d'un soldat chrétien, l'ambassadeur du Seigneur, qui a été chassé et horriblement tué à son poste de travail et son tort était d'être un serviteur du Seigneur !".  

Les responsables de la HACFO s'inquiètent également du "risque incommensurable d'être un chrétien, en particulier dans la partie nord du Nigeria !".

"Toute personne qui sert Dieu dans le Christ, ne peut pas être sûre que le jour suivant dans ce corps soit dans le Nord", disent-ils.