L'Église catholique en RD Congo est prête à reprendre les pourparlers sur le chef de la Commission électorale : un archevêque

Le 4 octobre, les membres du Forum des confessions religieuses n'ont pas été en mesure de parvenir à un consensus, même après l'expiration du délai de 72 heures accordé par le président de l'Assemblée nationale. 

Dans une lettre adressée au président de l'Assemblée nationale, le vice-président de la CENCO, l'évêque José Moko Ekanga, a déclaré que les leaders confessionnels "ne sont pas parvenus à un consensus malgré notre demande aux six autres confessions de nous présenter d'autres candidats. Nous n'avons pas voté non plus".

Mgr Ekanga a ajouté : "Nous avons proposé de revenir le lundi 4/10/2021 dans l'espoir d'évoluer mais le groupe des six nous a dit que ce n'est pas utile, alors autant attendre la position que prendra la plénière de l'Assemblée nationale." 

Dans cette optique, l'Ordinaire local du diocèse d'Idiofa en RDC a expliqué : " nous nous sommes séparés. Un rapport complet du présidium sur le processus de nomination des facilitateurs de la CENI par le Forum des dénominations religieuses vous parviendra sous peu. ”

Les dirigeants des principales confessions religieuses du pays, dont l'Église catholique et l'Église du Christ au Congo (ECC), ont rejeté le choix de Denis Kadima, un expert électoral, proposé par six autres confessions.

S'adressant aux journalistes lors de la conférence de presse du 13 octobre, l'archevêque Utembi a expliqué que les représentants de l'Église catholique considéraient que M. Kadima ne remplissait pas certaines des conditions essentielles.

Sur les raisons pour lesquelles les chefs religieux n'ont pas voté comme le prévoient les statuts, le président de la CENCO a déclaré : "Le vote comme mode de décision ne peut intervenir qu'en dernier recours, si toutes les conditions sont réunies."

Ces valeurs, a déclaré l'Ordinaire local de l'archidiocèse de Kisangani en RDC, comprennent "la vérité, l'honnêteté, la crédibilité et la justice".

"Quand on se rend compte qu'il y a des gens qui travaillent en coulisse pour aller à l'encontre de la vérité, on ne peut pas réussir à organiser un quelconque vote", a-t-il encore observé. 

Faisant référence aux statuts de la CENI, Mgr Utembi a ensuite expliqué : " Seuls les membres de la société civile et des confessions religieuses ayant une expérience avérée en matière électorale peuvent participer à ce processus. Ce n'est pas le cas pour les six autres confessions religieuses."

Le 6 octobre, le Nonce apostolique en RDC a déclaré que le rôle de l'Église catholique est de soutenir la démocratie en assurant des élections générales inclusives, crédibles et pacifiques en 2023.

S'adressant aux journalistes après une audience avec le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso, l'archevêque Ettore Balestrero a souligné ses délibérations avec les dirigeants du parlement de la RDC.

"Nous avons parlé du processus électoral avec le président de l'Assemblée nationale. Je lui ai dit que le seul objectif pour lequel l'Église catholique participe au processus électoral est d'apporter sa contribution à la démocratie en RDC à travers des élections inclusives, crédibles et pacifiques en 2023", a déclaré Mgr Balestrero.

L'Église catholique, a ajouté le nonce apostolique, "veut sauvegarder le bien-être du peuple congolais". ”