"La foule en colère a rattrapé l'officier de gendarmerie auteur de l'acte alors qu'il tentait de s'échapper et l'a lynché à mort", l'évêque camerounais rappelle les événements du 14 octobre, et ajoute : "La défunte Carolaise a été enterrée vers 18h30 jeudi au cimetière paroissial de Saint Antoine de Padoue de la ville de Buea."
"Je ressens la douleur de la famille de la défunte Carolaise et de ceux qui ont perdu leurs proches dans des circonstances similaires", déclare l'évêque catholique, ajoutant : "Je présente mes condoléances aux familles endeuillées et vous invite tous à prier pour les défunts."
Il promet d'organiser une session de prière pour la jeune fille décédée en disant : "Le diocèse de Buea organisera une messe spéciale pour prier pour elle dans un avenir proche."
Des dizaines de personnes seraient descendues dans la rue pour protester contre le meurtre de la jeune fille, certaines agitant des branches d'arbre en signe de paix, d'autres brandissant des billets de 500 francs (d'une valeur d'environ 0,88 dollar), qui, selon elles, représentent la somme que les parents de la jeune fille ont refusé de payer avant que le policier n'ouvre le feu.
Dans sa déclaration du 14 octobre, l'évêque Bibi condamne le meurtre de l'élève et le lynchage du policier en déclarant : "Je joins ma voix à celle de tant d'autres personnes pour condamner l'horrible tir sur une voiture qui a entraîné la mort d'un enfant innocent simplement parce que le conducteur n'a pas respecté les contrôles de sécurité. ”
"Je condamne également le meurtre de l'officier de gendarmerie qui a commis l'acte par la foule, car personne n'a le droit d'ôter la vie humaine", ajoute l'évêque catholique.
Il poursuit : "L'Eglise a toujours défendu le droit à la vie pour chaque individu. Ce droit découle du fait que toute personne humaine est créée à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27), et possède donc la dignité humaine, quelles que soient les circonstances. ”
Même lorsque des personnes déshonorent la dignité d'autres personnes, ou les privent de la vie humaine par leurs actions, comme dans le cas présent, Mgr Bibi note que "nous devons toujours reconnaître leur dignité humaine et leur droit à la vie, qui ne peut être perdu même par la plus vile des offenses. ”
Les autorités camerounaises ont condamné le meurtre de Carolaise et lancé un appel au calme suite à cet incident.
La direction du ministère camerounais de la Défense aurait décrit les actions du policier comme "inappropriées, inadaptées aux circonstances et clairement disproportionnées par rapport au comportement non pertinent du conducteur".