Advertisement

Dites un "NON catégorique à la culture de la mort", disent les évêques catholiques du Bénin aux législateurs

Mgr Eugène Cyrille Houndékon lisant le message des membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) Mgr Eugène Cyrille Houndékon lisant le message des membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB)

Un projet de loi visant à légaliser l'avortement au Bénin, pays d'Afrique de l'Ouest, par le biais d'un amendement à la loi sur la santé sexuelle, est une menace pour la vie, ont déclaré les évêques catholiques du pays, qui ont appelé les législateurs du pays à s'opposer à cette loi.

Mercredi 20 octobre, les députés du Bénin ont adopté le projet de loi modifiant les dispositions des articles 17 et 19 de la loi sur la santé sexuelle et reproductive de 2003, selon  Panapressss, l'agence de presse africaine dont le siège est à Dakar, au Sénégal.

Dans leur déclaration à l'issue de la session plénière ordinaire 2021, les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) expriment leurs inquiétudes sur la loi en cours d'examen à l'Assemblée nationale.

" Au deuxième jour de sa session plénière ordinaire du 20 octobre 2021, la Conférence épiscopale du Bénin a été informée du vote imminent à l'Assemblée nationale de la proposition de loi modifiant la loi n°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et reproductive. Cette loi n'est rien d'autre qu'une légalisation pure et simple de l'avortement", affirment les évêques catholiques du Bénin dans leur déclaration collective du 19 octobre partagée avec ACI Afrique.

Ils exhortent les députés de la nation ouest-africaine à s'opposer au projet de loi en disant : "Vous, les députés, vous, les parlementaires craignant Dieu, vous, les parlementaires catholiques, les évêques du Bénin vous implorent au nom de Dieu, au nom de notre humanité, au nom des petits innocents, de puiser dans les valeurs culturelles, morales et spirituelles du peuple que vous représentez, les ressources nécessaires pour dire un NON catégorique à la culture de la mort. ”

Advertisement

Le 8 octobre, le président de l'Assemblée nationale du Bénin, Louis Vlavonou, se serait fermement opposé à la légalisation de l'avortement. 

S'adressant aux jeunes alors qu'il participait à une table ronde sur le droit à la santé sexuelle et reproductive, il a dénoncé "un complot de l'Occident" pour imposer des valeurs immorales en Afrique.

Selon l'honorable Vlavonou, "il serait dangereux de mettre entre les mains des femmes un outil permettant de détruire la vie en leur qualité de mères, qui sont censées la protéger."

L'article 17 de la nouvelle loi, par exemple, précise les circonstances dans lesquelles un médecin est autorisé à prescrire un avortement, décrit comme "l'interruption volontaire de grossesse".

En vertu de cet article, l'avortement peut être autorisé si "la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte."

Plus en Afrique

L'avortement peut également être autorisé si "la grossesse est la conséquence d'un viol ou d'une relation incestueuse et que la demande est faite par la femme enceinte si elle est majeure, ou par ses représentants légaux dans le cas d'une mineure."

Un médecin peut également autoriser l'avortement si "l'enfant à naître souffre d'une affection particulièrement grave au moment du diagnostic. ”

Dans leur déclaration du 19 octobre signée par le président de la CEB, Mgr Victor Agbanou, les évêques catholiques du Bénin déclarent : "L'avortement est un acte inhumain qui détruit la vie du fœtus mais aussi celle de la mère de plusieurs façons."

Ils rappellent à tous le "respect inconditionnel du caractère sacré et inviolable de la vie, en particulier celle de l'innocent."

"Il existe des alternatives sûres et fiables pour remédier aux maux que l'on entend résoudre par la légalisation de l'avortement", affirment les membres de la CEB dans leur déclaration collective partagée avec ACI Afrique.

Advertisement

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.