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Les sociétés civiles exhortent les pays africains à placer l'agenda des droits de l'homme au centre de la COP 26

Des représentants de groupes de la société civile basés en Afrique ont appelé les gouvernements et les négociateurs climatiques qui ont prévu de participer à la 26e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) à placer les droits de l'homme au centre de leurs délibérations.    

Les représentants de plus de 20 organisations appellent les gouvernements africains à collaborer et à s'unir lorsqu'ils négocient au nom du peuple de Dieu sur le continent lors des discussions sur le climat qui se tiendront du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, en Écosse.  

"Mettez les droits de l'homme au centre de l'agenda climatique. La crise climatique ne sera pas résolue si l'on ne s'attaque pas aux violations des droits de l'homme", affirment les responsables des organisations qui comprennent Caritas Zambie et la paroisse catholique St. Martin De Porres de l'archidiocèse de Kumasi au Ghana.

Ils notent que la pandémie de COVID-19 "a fait monter les enchères, en particulier pour les pays pauvres et en développement d'Afrique qui subissent déjà le poids du changement climatique et de l'insécurité alimentaire".

En raison du risque accru pour les personnes vulnérables sur le continent, les dirigeants de la société civile affirment qu'"il est nécessaire d'adopter une approche holistique qui tienne compte des dimensions économiques, sociales, culturelles et politiques du changement climatique."

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"La prise en compte des droits de l'homme permettra également de renforcer l'autonomie des groupes les plus touchés, notamment les jeunes et les femmes", affirment-ils. 

Dans la pétition, les représentants de la société civile demandent aux représentants gouvernementaux présents à la COP26 de répondre à l'appel du peuple et d'exiger "de vraies solutions pour faire face à la crise climatique". 

Ils ajoutent que les chefs de gouvernement du continent doivent s'unir et se coordonner entre eux pour répondre rapidement à leurs demandes. 

"Nous demandons aux gouvernements africains de s'unir dans leurs négociations à la COP26 et à d'autres plateformes pour exiger un financement accru des actions d'adaptation au sein des flux de financement du changement climatique. Dans le cadre du Fonds vert pour le climat (FVC), le financement du climat et d'autres portefeuilles de financement favorisent les actions d'atténuation au détriment de l'adaptation. C'est l'une des raisons pour lesquelles les CDN des pays africains se concentrent davantage sur l'atténuation et moins sur l'adaptation", indiquent-ils. 

Ils recommandent que le leadership de l'Union africaine (UA) dirige le processus de coordination.

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Les gouvernements africains "doivent exiger des mesures urgentes de la part des grands émetteurs historiques en augmentant les financements, en fixant des objectifs de réduction des émissions plus élevés et en raccourcissant les délais", affirment-ils, et ils ajoutent que les pays du Nord doivent "respecter de toute urgence leurs engagements en matière de réduction des émissions et de financement du climat".

"Donner la priorité aux actions locales visant à réduire les gaz à effet de serre (GHC) dans l'atmosphère. Il est urgent de placer la protection, l'expansion et la restauration de notre biodiversité au centre de la stratégie d'atténuation et d'adaptation", ajoutent les représentants des organisations de la société civile en Afrique.

Donner la priorité aux stratégies d'atténuation durables telles que l'agroécologie, les énergies propres renouvelables et l'économie circulaire, disent-ils, "atténuera le changement climatique et nous placera sur une voie de développement plus durable, en stimulant la sécurité alimentaire, la santé, le bien-être et les opportunités économiques."

Les représentants notent que "l'agroécologie est la solution la plus durable à la crise climatique. Pourtant, on accorde souvent plus d'attention aux solutions dites de marché, aux technologies, telles que la bioénergie et la bioénergie pour la capture et le stockage du carbone (BECCS), et aux assurances climatiques." 

"Les gouvernements africains doivent s'unir pour investir dans la transition agroécologique au niveau national et exiger une reconnaissance et un soutien accrus de l'agroécologie au sein de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques), du CSA (Système de prévision climatique), du GAFSP (Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire) et d'autres forums internationaux comme étant la meilleure solution aux crises du climat et du système alimentaire", affirment-ils. 

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Les leaders de la société civile disent qu'ils "surveillent nos gouvernements et les pays industrialisés qui se dirigent vers la COP26 à Glasgow".

Magdalene Kahiu