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Aujourd'hui, 4 novembre, nous célébrons Saint Charles Borromée

Aucune époque de l'histoire de l'Église catholique n'est exempte de sa part de confusion et de corruption. Pourtant, même dans les moments où le désordre peut sembler écrasant, des individus et des mouvements finissent par surgir pour proposer la foi avec clarté et la démontrer dans l'action. Le 4 novembre, on se souvient de saint Charles Borromée, figure centrale du Concile de Trente, comme d'un modèle de leadership dans les moments difficiles.

Les circonstances de la naissance de Charles, en 1538, auraient pu facilement lui permettre de rejoindre les rangs du clergé corrompu de la Renaissance. Il est né dans le luxe, fils de parents nobles, avec un revenu garanti comparable aux "fonds fiduciaires" modernes. Très tôt, cependant, le jeune homme a signalé son intention d'aller à contre-courant de la culture. Il annonce avec sincérité son désir de servir l'Église, en demandant à son père de donner la majorité de l'argent du fonds aux pauvres.

Charles ne pouvait pas échapper à une certaine richesse et à un certain prestige, attendus en raison de sa classe sociale, mais il insistait pour utiliser ces formes de levier au profit de l'Église, plutôt que de lui-même. À 22 ans, l'occasion se présente : l'oncle du jeune avocat et canoniste est élu pape Pie IV. Charles a rapidement assumé d'énormes responsabilités, en tant que diplomate papal et superviseur des principaux ordres religieux.

Le jeune homme se détendait de ces tâches par la littérature et la musique, ne s'intéressant pas aux tentations qui abondaient à Rome à la fin de la Renaissance. Il envisagea même de renoncer à ce style de vie tempéré, pour la stricte observance d'un monastère - mais il se trouva confronté à un besoin plus urgent dans le travail de conclusion du Concile de Trente.

Le dix-neuvième concile œcuménique de l'Église avait commencé fin 1545, mais avait connu de nombreux retards. Sa double mission était de clarifier la doctrine catholique face aux objections des protestants, et de réformer l'Église de l'intérieur face à de nombreux problèmes de longue date. En tant que représentant du pape, Charles a participé à la conclusion du concile en 1563, alors qu'il n'avait que 25 ans. Il a également joué un rôle de premier plan dans la rédaction de son résumé exhaustif, le Catéchisme romain (ou Catéchisme du Concile de Trente).

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En récompense de son travail, Charles reçoit des responsabilités encore plus grandes. Ordonné prêtre pendant le Concile, il est nommé archevêque et cardinal quelques mois plus tard. Il trouva son diocèse de Milan dans un état de désintégration, après deux générations d'absence quasi totale d'administration ou de direction locale. Le nouvel évêque se mit immédiatement au travail pour créer des écoles, des séminaires et des centres de vie religieuse.

Ses réformes du diocèse, conformément aux décrets du concile, furent spectaculaires et efficaces, à tel point qu'un groupe de moines mécontents tenta de le tuer. Sa survie a été qualifiée de miraculeuse.

Les efforts du nouvel archevêque pour la catéchèse et l'instruction des jeunes furent particulièrement fructueux, initiant le travail de la Confraternité pour la Doctrine Chrétienne et les premières classes de "l'école du dimanche". Il accorda également une attention pastorale importante aux catholiques anglais qui s'étaient réfugiés en Italie pour échapper aux nouvelles lois contre la foi catholique.

L'étonnante diligence de saint Charles Borromée, ses fréquents voyages et sa vie ascétique ont fini par avoir raison de lui. Le jeune prodige de la cour papale est mort jeune, à l'âge de 46 ans, le 3 novembre 1584. Il a été canonisé 26 ans plus tard, en 1610.

Il est le patron des catéchistes et des catéchumènes.

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