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Un évêque catholique d'Afrique du Sud déclare qu'il faut entamer la conversation sur le synode à partir de la famille

Mgr Sylvester David, évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud. Mgr Sylvester David, évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud.

L'évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap, en Afrique du Sud, a déclaré que le fait de cheminer ensemble en tant que peuple de Dieu à travers le processus synodal en cours devrait être mené à la racine de l'Église, qui est la famille.

Dans sa réflexion du vendredi 5 novembre, Mgr Sylvester David souligne la nécessité d'écouter attentivement les besoins de chaque membre de la famille avant de s'engager dans la synodalité avec les voisins.

Il y a un dicton qui dit que "la charité commence par soi-même". Peut-être qu'avant de nous aventurer dans le voisinage, il serait bon d'amener l'élan du Synode dans nos propres maisons et d'écouter les différentes voix qui composent notre foyer", déclare Mgr Sylvester.

Il note que dans les familles, il y a des personnes qui souffrent en silence parce que les autres membres de leur foyer ne prennent pas la peine de s'enquérir de leur situation.

"Il y a des gens, surtout les personnes âgées et les infirmes, qui sont affirmés pour ne pas se plaindre, mais quand quelqu'un s'intéresse vraiment à eux, de vrais besoins et aspirations sont articulés", dit le membre des Oblats de Marie Immaculée (OMI).

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Il ajoute, à propos des personnes vulnérables de la société : "Elles ne se plaignent pas simplement parce qu'elles ont été conditionnées à ne pas le faire. Parfois, il ne s'agit pas seulement d'utiliser les oreilles, car certaines situations nous demandent simplement d'être plus attentifs."

"Une plante qui se fane dans son pot sec doit être écoutée et arrosée, sinon elle mourra. Un animal domestique inactif pourrait communiquer qu'il a besoin d'attention", dit l'évêque, et il ajoute : "Les parents semblent avoir un instinct pour cela lorsque leurs enfants ont besoin d'attention. Voyons comment nous pouvons pratiquer une plus grande attention à la maison afin de vivre dans des lieux plus centrés sur le Christ." 

Dans sa réflexion, il évoque les lectures du 5 novembre, tirées de la lettre de saint Paul aux Romains et du psaume 97, qui, selon lui, expriment le désir d'inclusion de Dieu et soulignent la nécessité d'impliquer tout le peuple de Dieu, quelles que soient ses différences, dans le parcours synodal.

"Paul insiste sur le fait que sa mission est de prêcher aux personnes qui n'ont pas connu le Christ. Bien que cette situation, à quelques exceptions près, soit moins probable après plus de vingt siècles d'existence chrétienne, nous pouvons encore localiser de nombreuses personnes qui ont peut-être entendu parler du Christ mais qui n'ont pas ressenti son amour et son soutien, simplement parce que les chrétiens n'ont pas su faire preuve de ces qualités", affirme l'évêque sud-africain.

L'incapacité à démontrer les qualités du Christ par l'amour et le soutien "se produit lorsque nous ne sommes chrétiens que de nom et non dans nos styles de vie, nos choix et nos réponses", explique-t-il.

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Le christianisme ne consiste pas seulement à éviter le mal, mais aussi à faire activement le bien, souligne Mgr Sylvester, qui explique : "C'est pourquoi le synode, avec son appel à l'inclusion, est si important. Il nous rappelle que nous ne devons pas exclure les personnes qui ne parlent pas comme nous, ne pratiquent pas le culte comme nous, ne mangent pas comme nous et ne s'habillent pas comme nous. ”

"Voyons ce que nous pouvons faire en défendant les personnes non représentées, en disant un mot gentil, en montrant de la gratitude", lance l'évêque auxiliaire de l'archidiocèse du Cap en Afrique du Sud dans sa réflexion du 5 novembre.

Agnes Aineah