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L'ingrédient essentiel de la vie est la prière : Le pape François au premier dimanche de l'Avent

Le Pape François parle pendant la prière de l'Angelus. Vatican Media Le Pape François parle pendant la prière de l'Angelus. Vatican Media

En ce premier dimanche de l'Avent, le pape François a rappelé aux chrétiens qu'un ingrédient essentiel pour mener une vie alerte et joyeuse est la prière.

"Soyez éveillés, gardez votre cœur", a déclaré le pape dans son message avant l'Angélus du 28 novembre. "Et ajoutons un ingrédient essentiel : le secret pour être vigilant est la prière".

"En effet, Jésus dit : 'Veillez en tout temps en priant' (Luc 21, 36). C'est la prière qui maintient la lampe du cœur allumée. Surtout lorsque nous sentons que l'enthousiasme se refroidit, la prière le ravive, car elle nous ramène à Dieu, au centre des choses", a-t-il ajouté.

Le pape a également souligné que "la prière réveille l'âme du sommeil et la concentre sur ce qui compte, sur la fin de l'existence".

"Même dans les jours les plus chargés, ne négligeons pas la prière", a-t-il exhorté, recommandant une prière facile à dire pendant l'Avent : "Viens, Seigneur Jésus, viens."

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"Répétons cette prière tout au long de la journée, et l'âme restera en éveil", a-t-il dit.

D'une fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre, le pape François a prononcé sa réflexion hebdomadaire de l'Angelus sur l'Évangile du jour selon saint Luc, dans lequel Jésus avertit ses disciples de la fin du monde et de sa seconde venue.

"L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui, premier dimanche de l'Avent, c'est-à-dire le premier dimanche de préparation à Noël, nous parle de la venue du Seigneur à la fin des temps", a expliqué le pape.

"Jésus annonce des événements désolants et des tribulations, mais précisément à ce moment-là, il nous invite à ne pas avoir peur", a poursuivi François. "Pourquoi ? parce que tout ira-t-il bien ? Non, mais parce qu'il va venir. Jésus reviendra, Jésus viendra, il l'a promis. Il dit ainsi : 'Levez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche'."

Le pape a mis en garde les gens contre le fait de devenir des "chrétiens endormis", qui laissent leur cœur devenir paresseux et "leur vie spirituelle se ramollir dans la médiocrité."

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"Nous devons être vigilants pour ne pas traîner les jours dans la routine, pour ne pas être accablés - dit Jésus - par les ennuis de la vie", a-t-il déclaré.

François a déclaré que le début de l'Avent est un bon moment pour nous demander ce qui pèse sur nos cœurs et accable nos esprits : "Quelles sont les médiocrités qui me paralysent, les vices, quels sont les vices qui m'écrasent au sol et m'empêchent de relever la tête ?".

Nous devons également nous demander si nous sommes attentifs ou indifférents aux fardeaux de nos frères et sœurs, a-t-il ajouté. "Ces questions nous font du bien, car elles aident à garder le cœur contre l'acédie".

L'acédie, également appelée paresse, "est un grand ennemi de la vie spirituelle", a-t-il dit. "L'acédie est cette paresse qui tombe, glisse dans la tristesse, qui enlève la jouissance de la vie et le désir d'agir."

Selon François, cet esprit négatif "cloue l'âme dans l'engourdissement, lui dérobant sa joie."

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Il a ajouté : "C'est précisément dans les moments où tout semble fini que le Seigneur vient nous sauver ; attendez-le avec joie même au cœur des tribulations, dans les crises de la vie et dans les drames de l'histoire. Attendez le Seigneur".

"Prions la Vierge : qu'elle, qui a attendu le Seigneur avec un cœur vigilant, nous accompagne sur le chemin de l'Avent", a-t-il déclaré.

Après avoir prié l'Angélus en latin, le pape a noté la présence sur la place Saint-Pierre d'une association fraternelle de migrants et de non-migrants qu'il a rencontrée le 27 novembre.

Il a réfléchi au nombre de vies perdues aux frontières et s'est dit triste d'entendre parler des migrants, y compris des enfants, qui sont morts récemment dans la Manche, en Méditerranée et à la frontière de la Biélorussie : "J'ai tellement de peine en pensant à eux."

François a également noté que les migrants qui sont contraints de retourner dans leur pays d'origine risquent parfois d'être capturés par des trafiquants d'êtres humains qui les vendent comme esclaves.

"Aux migrants qui se trouvent dans ces situations de crise, je vous assure de mes prières, et aussi de mon cœur : sachez que je suis toujours proche de vous", a déclaré le pape.

"Priez et agissez", a-t-il ajouté. "Je remercie toutes les institutions de l'Église catholique et d'ailleurs, en particulier la Caritas nationale et tous ceux qui s'engagent pour soulager leurs souffrances."

François a lancé un appel à ceux qui sont en mesure d'aider à trouver une solution aux problèmes qui conduisent à la mort et à l'exploitation de l'immigration et des réfugiés, "pour que la compréhension et le dialogue l'emportent enfin sur toute forme d'exploitation et orientent la volonté et les efforts vers des solutions qui respectent l'humanité de ces personnes."

"Pensons aux migrants, à leur souffrance, et prions en silence", a-t-il ajouté, marquant une pause pour la prière.