Donner aux femmes un "muscle politique" pour le développement national : Un archevêque catholique du Nigeria

L'archevêque nigérian a ajouté : "Les femmes sont nos mères, nos sœurs, nos filles et nos amies ; elles doivent être aimées et non utilisées ou maltraitées. Nous devons les encourager et les soutenir afin qu'elles acquièrent une bonne éducation et qu'elles exploitent leurs capacités et leurs aptitudes pour apporter leur contribution à la croissance et au développement de la société."

Mgr Kaigama a déclaré que les femmes doivent avoir la possibilité de participer pleinement à la réalisation de la vision et des rêves du pays d'Afrique occidentale.

"Les femmes doivent avoir la possibilité de faire partie de la vision et des rêves de notre nation. En d'autres termes, il devrait y avoir plus d'implication et de participation des femmes dans notre vie politique, économique et sociale", a déclaré l'Ordinaire de l'archidiocèse d'Abuja.

Il a ajouté : "D'après des preuves empiriques, nous savons dans l'Église que les femmes sont des piliers très solides. L'Organisation des femmes catholiques (CWO), ... et les adolescentes ont démontré au fil des ans qu'elles sont des agents passionnés, engagés, compétents, toujours disponibles et désireux d'apporter des changements positifs."

L'archevêque nigérian s'est dit convaincu que les femmes peuvent apporter des changements dans la gouvernance du pays si on leur donne la chance de diriger.

"Je suis convaincu que les femmes nigérianes, si on leur donne plus d'espace dans le schéma national des choses, apporteront de nouvelles perspectives à la gouvernance, et peut-être changeront-elles le récit de notre pays, qui danse souvent dangereusement sur le précipice", a déclaré Mgr Kaigama.

Il a ajouté que le gouvernement devrait envisager d'impliquer les organisations confessionnelles lors de l'élaboration de plans et de politiques visant à intégrer les femmes dans les questions de croissance et de développement social.

L'archevêque catholique a poursuivi en exprimant la volonté des commissions Justice, Paix et Développement (JDPC) et Education des évêques catholiques du pays de compléter les efforts du gouvernement en matière d'autonomisation des femmes, si on le leur demande.

S'exprimant sur la campagne de 16 jours d'activisme qui a débuté le 25 novembre sous le thème "Mettons fin à la violence contre les femmes maintenant", l'archevêque Kaigama a déclaré que le monde actuel est dominé par des "vices terribles" qui, selon lui, ne sont pas pris au sérieux.

"La plupart des violences actuelles, qui prennent différentes formes telles que la violence domestique, la violence sexuelle, la traite des êtres humains, les mutilations génitales féminines, le viol, le mariage des enfants et bien d'autres encore, sont réelles, mais malheureusement, elles sont négligées ou insuffisamment signalées et traitées", a-t-il déclaré. 

Rappelant l'enlèvement des filles de Chibok et d'autres cas d'enlèvement de femmes dans le pays le plus peuplé d'Afrique, l'archevêque a déclaré que son siège métropolitain est solidaire du monde dans la lutte contre l'injustice et la violence basée sur le genre qui cible les femmes et les jeunes filles.

Parmi les personnes présentes lors de la Sainte Messe au cours de laquelle l'archevêque a appelé à l'inclusion des femmes dans les questions de développement national figurait la ministre fédérale de la condition féminine et du développement social, Dame Pauline Tallen.

L'archevêque a appelé le peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique de l'Ouest à s'engager dans une "véritable préparation" à l'Avent, qui, selon lui, est liée à "notre disposition spirituelle".

"C'est le type de préparation qui est complet et sans compromis, nous poussant à examiner notre conscience et à rechercher une purification intérieure par le sacrement de la réconciliation", a-t-il dit, et il a ajouté : "Ainsi, nous nivelons les collines de l'orgueil et d'autres habitudes pécheresses qui constituent une menace pour notre cheminement spirituel vers Dieu."

Il a également appelé les Nigérians à embrasser la vie de simplicité et de conversion, qui, selon lui, implique un retournement complet des "mauvaises habitudes vers une vie nouvelle et meilleure".

"Jean Baptiste nous appelle aujourd'hui à faire des efforts conscients pour niveler la montagne de l'orgueil et d'autres vices terribles, pour rendre droits les chemins accidentés de l'égoïsme et de la dépravation et pour combler la vallée du laxisme spirituel et de l'indifférence", a déclaré Mgr Kaigama le 5 décembre.