Le nouveau règlement stipule que lorsque les dirigeants ont déjà dépassé les limites du mandat, les groupes doivent prévoir de nouvelles élections "au plus tard 24 mois après l'entrée en vigueur du présent décret", ou avant le 11 septembre 2023.
Dans son discours de samedi, le pape a évoqué le rôle du Vatican dans l'approbation des nouvelles communautés.
Le pape François a modifié le droit canonique en novembre 2020 pour exiger qu'un évêque ait la permission du Saint-Siège avant d'établir un nouvel institut religieux dans son diocèse, renforçant encore la surveillance du Vatican sur le processus.
"En ce qui concerne le discernement en vue de l'approbation de nouveaux instituts, de nouvelles formes de vie consacrée ou de nouvelles communautés, je vous invite à développer la collaboration avec les évêques diocésains", a-t-il déclaré.
"Et j'exhorte les pasteurs à ne pas avoir peur et à accueillir pleinement votre accompagnement. C'est la responsabilité du pasteur d'accompagner et, en même temps, d'accepter ce service."
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"Cette collaboration, cette synergie entre le dicastère et les évêques permet également d'éviter - comme le demande le Concile [Vatican II] - la création inopportune d'instituts dépourvus de la motivation suffisante ou de la vigueur adéquate, peut-être avec de la bonne volonté, mais il manque quelque chose".
"Votre service est précieux pour chercher à fournir aux pasteurs et au peuple de Dieu des critères valables de discernement."
Dans une adresse aux représentants des associations, mouvements et nouvelles communautés catholiques laïques en septembre, le pape François a souligné que la gouvernance dans l'Église n'est "rien d'autre qu'un appel à servir."
Il a déclaré que le décret du Vatican fixant des limites de mandat pour les dirigeants a été publié parce que "la réalité des dernières décennies nous a montré la nécessité de ces changements."
"L'exercice du gouvernement au sein des associations et des mouvements est un thème qui me tient particulièrement à cœur, surtout si l'on considère (...) les cas d'abus de diverses sortes qui se sont également produits dans ces réalités et qui trouvent toujours leur racine dans l'abus de pouvoir", a-t-il déclaré.
"Il n'est pas rare que le Saint-Siège, ces dernières années, ait dû intervenir, en lançant des processus de réorganisation pas faciles. Et je ne pense pas seulement à ces situations très mauvaises, qui font du bruit ; mais aussi aux maladies qui proviennent de l'affaiblissement du charisme fondateur, qui devient tiède et perd sa capacité d'attraction."