"Que Notre Dame de Guadalupe et Saint Juan Diego nous apprennent à marcher toujours ensemble" : Pape

Il poursuit : "Cette expérience doit être répétée sans cesse. De cette façon, Dieu, qui est communion, nous fera avancer vers la conversion et le renouveau de l'Église et de la société, dont nous avons tant besoin dans les Amériques - la situation de nombreux pays d'Amérique latine est très triste - ainsi que dans le monde entier."

"Je suis heureux que par des actes de foi, et des témoignages publics comme ce que vous faites aujourd'hui, nous commencions à préparer le Jubilé de Guadalupe en 2031, et le Jubilé de la Rédemption en 2033, nous devons toujours continuer à regarder vers l'avant, n'est-ce pas ? Tous ensemble : ¡Viva la Virgen de Guadalupe !"

La Vierge Marie est apparue à Juan Diego en 1531, laissant son image sur sa tilma, ou manteau, qui se trouve aujourd'hui dans la basilique de Notre-Dame de Guadalupe, le sanctuaire marial le plus visité au monde.

Le Jubilé de la Rédemption marquera le 2 000e anniversaire de la mort et de la résurrection du Christ. Il fera suite à des jubilés similaires organisés en 1933, pour le 1 900e anniversaire, et en 1983, pour le 1 950e anniversaire.

Dans son discours diffusé en direct, le pape a réfléchi à la lecture de l'Évangile du jour, Luc 3, 10-18, dans lequel saint Jean-Baptiste s'adresse à des foules de personnes qui sont touchées par sa prédication et lui demandent : "Que devons-nous faire ?"

Il dit : " En suggérant cette question, l'Évangile nous rappelle quelque chose d'important : la vie a une tâche pour nous. La vie n'est pas dénuée de sens, elle n'est pas laissée au hasard. Non ! C'est un don que le Seigneur nous accorde, en nous disant : découvre qui tu es, et travaille dur pour que le rêve qu'est ta vie devienne réalité."

"Chacun d'entre nous - ne l'oublions pas - a une mission à accomplir. Alors, n'ayons pas peur de demander au Seigneur : que dois-je faire ? Posons-lui cette question à plusieurs reprises."

Le pape François a déclaré qu'au cours de l'Avent, les chrétiens devraient également se demander ce qu'ils peuvent faire pour aider les autres.

"Le temps de l'Avent est fait pour cela : s'arrêter et se demander comment se préparer à Noël. Nous sommes tellement occupés avec tous les préparatifs, avec les cadeaux et les choses qui passent. Mais demandons-nous ce que nous devons faire pour Jésus et pour les autres", a-t-il déclaré.

Le pape a rappelé que Jean le Baptiste donnait des conseils à différents groupes de personnes. Il demandait à ceux qui avaient deux manteaux de partager avec ceux qui n'en avaient pas, exhortait les collecteurs d'impôts à être justes et enjoignait les soldats à ne pas extorquer les autres.

"Il adresse à chaque personne une parole spécifique qui répond à sa situation réelle dans la vie. Cela nous offre un enseignement précieux : la foi s'incarne dans la vie concrète", a-t-il déclaré.

"Il ne s'agit pas d'une théorie abstraite. La foi n'est pas une théorie abstraite, une théorie généralisée - non ! La foi nous touche personnellement et transforme chacune de nos vies. "

Le pape a mis au défi les pèlerins de s'engager dans une action spécifique pour aider les autres.

"Choisissons quelque chose de concret, même si c'est petit, qui soit adapté à notre situation de vie, et continuons à le faire pour nous préparer à ce Noël", a-t-il conseillé.

"Par exemple : Je peux appeler une personne qui est seule, rendre visite à cette personne âgée ou à cette personne malade, faire quelque chose pour servir une personne pauvre, une personne dans le besoin. Plus encore : peut-être ai-je besoin de demander pardon, d'accorder mon pardon, de clarifier une situation, de payer une dette."

"Peut-être ai-je négligé la prière et après tant de temps écoulé, il est temps de demander pardon au Seigneur. Frères et sœurs, trouvons quelque chose de concret et faisons-le ! Que la Madone nous aide, elle dans le sein de laquelle Dieu s'est incarné."

Après avoir prié l'Angélus, le pape François a exprimé son inquiétude face à la menace d'une intensification de la guerre en Ukraine.

"Je veux vous assurer de mes prières pour la chère Ukraine, pour toutes ses Églises et communautés religieuses, et pour tout son peuple, afin que les tensions qu'elle connaît soient résolues par un dialogue international sérieux et non par les armes", a-t-il déclaré.

"Une statistique que j'ai lue récemment m'attriste beaucoup : on a produit plus d'armes cette année que l'année dernière. Les armes ne sont pas le bon chemin. Que la Naissance du Seigneur apporte la paix en Ukraine".

Le pape a également fait part de sa proximité avec les victimes des tornades qui ont frappé au moins six États américains, faisant des dizaines de morts.

"Je prie également pour les victimes de la tornade qui a frappé le Kentucky et d'autres régions des États-Unis d'Amérique", a-t-il déclaré.

Il a ensuite félicité Caritas Internationalis, une confédération mondiale de plus de 160 organisations d'aide catholiques, pour son 70e anniversaire.

"Dans le monde entier, Caritas est la main aimante de l'Église tendue vers les pauvres et les plus vulnérables, en qui le Christ est présent", a-t-il déclaré.

Il a exhorté les catholiques à participer à la campagne "Ensemble, nous" du groupe, qui sera lancée le 13 décembre.

"Et à vous, chers amis de Caritas Internationalis, continuez votre travail de rationalisation de l'organisation afin que l'argent n'aille pas à l'organisation mais aux pauvres", a-t-il dit. "Rationalisez bien l'organisation".

Le pape a salué les pèlerins rassemblés sur la place, distinguant les enfants tenant des "Bambinelli", des figurines de l'Enfant Jésus.

Le troisième dimanche de l'Avent, les enfants de Rome sont invités à apporter l'enfant Jésus de leur crèche personnelle sur la place Saint-Pierre pour qu'il soit béni par le pape, selon une tradition instituée par saint Jean-Paul II.

Les pèlerins ont brandi leurs Bambinelli lorsque le pape les a bénis à la fin de l'audience.

En conclusion de son discours, le pape a déclaré : "Saluons une fois de plus Notre Dame de Guadalupe : ¡Viva la Virgen de Guadalupe ! N'oubliez pas de prier pour moi. Profitez de votre déjeuner et arrivederci".