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Aujourd'hui, 10 décembre, nous célébrons Sainte Eulalie de Mérida

Sainte Eulalie descendait de l'une des familles les plus éminentes d'Espagne en 290 après J.-C.. Elle fut éduquée dans la religion chrétienne et reçut les sentiments d'une parfaite piété. Dès son enfance, elle se distingua par une admirable douceur d'esprit, de la modestie et de la dévotion.

Elle montra un grand amour pour l'état saint de la virginité, et par son sérieux et son mépris des vêtements, des ornements, des divertissements et des fréquentations mondaines, elle donna les premiers signes de son désir sincère de mener sur terre une vie céleste. Son cœur s'élevait au-dessus du monde avant qu'elle ait été jugée capable de le connaître, de sorte que ses amusements, qui remplissent habituellement l'esprit de la jeunesse, n'avaient aucun charme pour elle, et chaque jour de sa vie elle continuait à croître en vertu.

Les légendes racontent qu'elle n'avait que douze ans lorsque furent promulgués en 304 les sanglants édits de l'empereur Dioclétien, par lesquels il était ordonné que toutes les personnes, sans exception d'âge, de sexe ou de profession, soient contraintes d'offrir des sacrifices aux dieux de l'empire.

Eulalia, bien que jeune, prit la publication de cet ordre comme un signe de bataille, mais sa mère, observant son ardeur impatiente pour le martyre, l'emmena à la campagne. Cependant, la jeune sainte trouva rapidement le moyen de s'échapper de nuit, et après bien des fatigues, elle arriva à Mérida avant le lever du jour.

Le matin même, dès que le tribunal se réunit, elle se présenta devant le cruel juge, qui s'appelait Dacien, et lui reprocha l'impiété de vouloir détruire les âmes en les obligeant à renoncer au seul vrai Dieu.

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Le gouverneur ordonna alors qu'on la saisisse. D'abord, employant des caresses, Dacien lui présenta les avantages que sa naissance, sa jeunesse et sa fortune lui donnaient dans le monde, et le chagrin que sa désobéissance causerait à ses parents. Voyant que ces tentations n'avaient aucun effet, il commença à la menacer, plaçant sous ses yeux les plus cruels instruments de torture, lui disant : "Tu échapperas à tout cela si tu veux seulement toucher du bout du doigt un peu de sel et d'encens."

Provoquée par ces flatteries séduisantes, elle jeta l'idole, foula aux pieds le gâteau qui avait été déposé pour le sacrifice et cracha sur le juge -- action qui ne peut être excusée que par sa jeunesse et son inattention sous l'influence d'un zèle chaleureux, et la crainte des pièges qui lui étaient tendus.

Sur l'ordre du juge, deux bourreaux commencèrent à déchirer ses tendres flancs avec des crochets de fer, de manière à laisser les os à nu. Pendant que cela se passait, elle appelait ces coups les trophées du Christ. Ensuite, des torches allumées furent appliquées sur ses seins et ses côtés : sous ce supplice, au lieu de gémissements, on n'entendait de sa bouche que des actions de grâces. Le feu finit par prendre ses cheveux, entoura sa tête et son visage, et la sainte fut étouffée par la fumée et les flammes.

L'histoire raconte qu'une colombe blanche sembla sortir de sa bouche et s'envoler vers le haut au moment où la sainte martyre expira : à ce prodige, les bourreaux furent si terrifiés qu'ils s'enfuirent et laissèrent le corps.

Ses reliques sont conservées avec une grande vénération à Oviedo, où elle est honorée comme patronne. Le Martyrologe romain mentionne son nom le 10 décembre.

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