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Un projet catholique de sensibilisation aux handicaps transforme la vie des enfants handicapés à Djibouti

L'Église catholique de Djibouti a enregistré une immense transformation chez les bénéficiaires de son projet baptisé "École pour tous", qui comprend la création d'écoles pour les enfants handicapés du pays.

Dans un reportage du mercredi 15 décembre, Sr. Anna Bacchion, membre des Missionnaires de la Consolata qui sont à l'origine de " l'École pour tous ", a parlé du projet qui, selon elle, a débuté en 2013 et vise les enfants vivant avec un handicap dans le pays de la Corne de l'Afrique.

"En 2013, une école inclusive pour les enfants handicapés physiques et mentaux a débuté. Ce projet a été conçu et mis en œuvre par l'Église de Djibouti. Aujourd'hui, après des années de travail intense, plusieurs enfants ont été admis dans des écoles primaires publiques et privées ", explique Sœur Bacchion dans son entretien avec Agenzia Fides, le service d'information de Propaganda Fide.

Elle ajoute, en parlant des familles d'enfants handicapés : "Leurs familles ont compris l'importance de cette école. Avant, leurs enfants, parce qu'ils étaient handicapés, restaient enfermés, cachés dans leurs cases, et maintenant ils sont libres et plus sûrs d'eux, parce que, comme les autres enfants, ils savent écrire et lire."

Sœur Bacchion, qui sert à Djibouti depuis 2004, affirme que le programme, qui n'était au départ qu'une "petite graine", profite réellement aux enfants car ils quittent l'école convaincus qu'ils peuvent faire beaucoup.

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"Ce programme a commencé par une petite graine, mais il s'est maintenant développé et a également été adopté par le gouvernement qui veut l'étendre à toutes les écoles pour faciliter l'insertion des enfants handicapés dans les écoles publiques", indique la religieuse catholique.

Dans une interview accordée le 5 décembre à l'hebdomadaire catholique "La difesa del Popolo", l'évêque de Djibouti, Mgr Giorgio Bertin, a déclaré que l'église de Djibouti était en avance sur son temps en ce qui concerne le cas des personnes handicapées.

Mgr Bertin, qui est à la tête de Djibouti depuis son ordination épiscopale en mai 2001, a déclaré, en parlant de sa vie dans le pays : "Là où je vis maintenant depuis 20 ans, nous travaillons dans un contexte de foi islamique, mais avec un respect substantiel des rôles. En effet, dans certains cas, l'Église était en avance sur son temps".

Ce membre de l'Ordre des Frères Mineurs (OFM) d'origine italienne, qui est également administrateur apostolique du diocèse de Mogadiscio en Somalie et président de Caritas Somalie, explique : "Il y a des années, par exemple, de notre action en faveur des personnes handicapées, qui étaient jusqu'à il y a quelques années maintenues à l'écart à la maison, est née une agence d'État qui s'occupe d'elles et favorise, avec nos missions, leur inclusion."

Dans le reportage de l'Agenzia Fides du 15 décembre, Sœur Bacchion aborde également l'importance du dialogue, en affirmant qu'il est essentiel pour diffuser les valeurs " d'accueil et de tendresse. "

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" À Djibouti, depuis 2004, j'ai commencé un dialogue simple, un dialogue qui se tait pour écouter, en essayant de valoriser le bien présent chez l'autre, un dialogue qui cherche à faire émaner le parfum du Christ ", raconte Sœur Bacchion qui a également servi en Libye.

La religieuse de la Consolata ajoute : "Je n'ai pas trouvé difficile d'entrer en dialogue avec les pauvres de nos villages et aussi avec les adultes. Mon peuple est composé de personnes qui croient, qui prient, qui célèbrent des fêtes, qui se réjouissent, qui souffrent et qui souvent ne demandent que notre proximité pour partager leurs joies et leurs difficultés."

Silas Isenjia