Afrique de l'Ouest, 10 janvier, 2024 / 11:15 (ACI Africa).
Fils de deux saints, Basile et Emmilia, le jeune Grégoire a été élevé par son frère aîné, Saint-Basile le Grand, et sa sœur, Macrina, dans l'actuelle Turquie. La réussite de Grégoire dans ses études laissait présager de grandes choses pour lui. Après être devenu professeur de rhétorique, il fut persuadé de consacrer son savoir et ses efforts à l'Église. Bien qu'il soit alors marié, Grégoire poursuit ses études pour devenir prêtre et être ordonné, car à l'époque le célibat n'était pas une question de loi pour les prêtres.
Il est élu évêque de Nyssa (en Basse-Arménie) en 372, une période de grande tension due à l'hérésie arienne, qui niait la divinité du Christ. Après avoir été brièvement arrêté sous la fausse accusation de détournement de fonds de l'Église, Grégoire est rétabli dans son siège en 378, un acte accueilli avec une grande joie par son peuple.
C'est après la mort de son frère bien-aimé, Basile, que Grégoire s'épanouit vraiment. Il écrivit avec une grande efficacité contre l'arianisme et d'autres doctrines douteuses, acquérant ainsi une réputation de défenseur de l'orthodoxie. Il fut envoyé en mission pour contrer d'autres hérésies et occupa une position de premier plan au Conseil de Constantinople. Sa bonne réputation lui est restée jusqu'à la fin de sa vie, mais au fil des siècles, elle a progressivement décliné à mesure que la paternité de ses écrits devenait de moins en moins certaine. Mais, grâce au travail des chercheurs du 20e siècle, sa stature est à nouveau appréciée. En effet, saint Grégoire de Nysse est considéré non seulement comme un pilier de l'orthodoxie, mais aussi comme l'un des grands artisans de la tradition mystique de la spiritualité chrétienne et du monachisme lui-même.