Les sœurs ursulines "inquiètes et attristées" par la détention prolongée d'un collègue en Éthiopie

"Nos sœurs vont lui apporter des repas et des produits de première nécessité et sont donc en contact permanent avec elle. Mais elles ne sont pas autorisées à la rencontrer directement ; elles la voient de loin, lui laissent ce dont elle a besoin et s'en vont", dit Sr Pedrini, ajoutant que malgré sa détention, Sr Teserma semble calme.

S'exprimant sur l'état de santé de Sœur Teserma, la supérieure générale des Ursulines déclare : " Nous ne pouvons rien dire sur son état général car nous ne l'avons pas vue de près depuis ce jour. "

La situation en Éthiopie reste tendue 14 mois après le début d'une guerre qui s'est étendue au-delà de la région du Tigré où elle a débuté le 4 novembre 2020.

Les médias indiquent que les premiers signes de calme remontent à la période précédant Noël 2021, lorsque le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a déclaré un cessez-le-feu unilatéral et un retrait inconditionnel des régions Amhara et Afar.

Les médias indiquent en outre que le TPLF a annoncé son intention de retourner dans le Tigré et "d'ouvrir les portes à l'aide humanitaire", laissant ainsi espérer un premier soulagement pour les dizaines de milliers de civils que le conflit a contraints à mourir de faim ou à fuir.

Dans le rapport du 15 janvier, Sr. Pedrini déclare à l'Agence Fides que les membres de son Institut sont " très préoccupés par le sort de Sr Teserma " mais qu'ils n'ont pas d'autre choix que de maintenir une " foi profonde ". "

"Nous sommes toutes très préoccupées par le sort d'Abrehet Teserma ainsi que par la situation générale, mais nous vivons ce moment comme une occasion de foi profonde", déclare la religieuse italienne, et ajoute : "Nous voyons que d'autres religieuses se trouvent dans une situation similaire et qu'elles partagent toutes l'impossibilité d'en comprendre les raisons."

"Il serait très important de connaître les raisons qui ont conduit à l'arrestation, et aussi de décider d'un plan d'action", dit-elle encore.

Sœur Pedrini a également parlé des initiatives de l'Institut qu'elle dirige pour faire pression en faveur de la libération de Sœur Teserma, y compris l'implication du Secrétariat de l'Église catholique en Éthiopie.

"Personnellement, je téléphone tous les jours et je parle avec notre responsable à Addis Abeba, Sœur Abrehet Cahasai, dans certains cas plusieurs fois par jour. Dès le début, nous avons contacté le Secrétariat de l'Eglise catholique en Ethiopie et nous attendons des nouvelles", aurait déclaré la Supérieure générale des Ursulines à l'agence Fides.

Exprimant son espoir dans la libération de Sr. Teserma, Sr. Pedrini déclare : " Nous avons choisi de suivre les conseils de notre coordinateur en Ethiopie, en nous appuyant sur le Secrétariat, et nous espérons voir des résultats rapidement. "