Le Frère dominicain déplore les problèmes fonciers : "Aux Parcelles Assainies, il y a au moins un terrain destiné à l'église catholique qui a été détourné à d'autres fins par des politiciens véreux".
"Pour que l'Église ne soit plus spoliée ou oubliée dans la distribution des choses qui lui reviennent de droit, comme les autres composantes religieuses de chaque commune, pensons à nos frères et sœurs qui, seuls, peuvent être nos meilleurs défenseurs au sein des instances décisionnelles municipales", dit le Frère Niang.
Il exhorte l'"Église-Famille de Dieu" au Sénégal à "veiller à ce que ses membres soient représentés dans les conseils municipaux" et ajoute : "Si nous ne nous investissons pas nous-mêmes dans le soutien de nos candidats, personne ne le fera pour nous. "
Les élections locales du 23 janvier, qui devaient initialement avoir lieu en 2019, doivent être suivies d'élections législatives.
La tension est montée d'un cran dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, alors qu'un groupe d'une vingtaine de leaders de l'opposition a lancé une vaste coalition pour défier le parti au pouvoir du président Macky Sall.
En novembre dernier, plusieurs coalitions d'opposition ont dénoncé le rejet de leurs listes dans diverses localités du pays, rapporte RFI.
Dans le rapport du 20 janvier, le Frère Niang en appelle au sens des responsabilités de "toute notre Eglise-Famille de Dieu afin qu'elle puisse saisir les véritables enjeux de ces joutes électorales qui ne doivent pas être appréhendées d'un point de vue politique".
A ceux qui seront tentés de voir dans notre appel à soutenir nos frères et sœurs chrétiens candidats aux élections locales un discours identitaire et exclusif, le Frère Niang pose la question suivante : "A quel moment se sont-ils levés pour permettre aux chrétiens de jouir de tous leurs droits solum et totum ?"
"Quand ils ont donné aux uns et oublié volontairement les autres, c'est-à-dire nous, où étaient-ils ? Et nous aimerions qu'ils décrivent les nombreuses injustices qui ont été faites à notre communauté en lui retirant malicieusement des prérogatives qui lui revenaient de droit", ajoute-t-il.
Il pose en outre la question suivante : "Si personne n'a pris la défense de notre communauté chrétienne en lui rendant ce qui lui revient de droit, pourquoi nous reprocherait-on de nous en prendre à ce qui nous appartient en l'identifiant comme un discours identitaire ?"