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Nous célébrons aujourd'hui saints Timothée et Tite, proches compagnons de l'apôtre Paul

Le 26 janvier, l'Église catholique romaine célèbre la commémoration liturgique des saints Timothée et Tite, proches compagnons de l'apôtre Paul et évêques de l'Église catholique à ses débuts.

Les deux hommes ont reçu des lettres de saint Paul, qui sont incluses dans le Nouveau Testament.

Le pape Benoît XVI a évoqué ces premiers évêques lors de l'audience générale du 13 décembre 2006, soulignant "leur disponibilité à assumer diverses fonctions" dans des circonstances "loin d'être faciles". Les deux saints, a déclaré le pape, "nous enseignent à servir l'Évangile avec générosité, en réalisant que cela implique également un service à l'Église elle-même".

Fils d'une mère juive et d'un père non-juif, Timothée était originaire de Lystre, dans l'actuelle Turquie. Sa mère, Eunice, et sa grand-mère, Lois, sont connues pour avoir rejoint l'Église, et Timothée lui-même est décrit comme un étudiant de l'Écriture Sainte depuis sa jeunesse.

Après la visite de saint Paul en Lycaonie, la région natale de Timothée, vers l'an 51, le jeune homme s'est joint à l'apôtre et l'a accompagné dans ses voyages. Après que des conflits religieux aient forcé Paul à quitter la ville de Bérée, Timothée est resté pour aider l'église locale. Paul l'a ensuite envoyé à Thessalonique pour aider l'Église pendant une période de persécution.

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Les deux hommes se sont retrouvés à Corinthe, et Timothée s'est finalement rendu en Macédoine au nom de Paul. Des problèmes dans l'Église de Corinthe ont fait revenir Timothée pour un temps, après quoi il a rejoint Paul et accompagné l'apôtre dans ses voyages ultérieurs.

Comme Paul, Timothée a subi une période d'emprisonnement au cours de son travail missionnaire. Sa libération est mentionnée dans l'épître aux Hébreux du Nouveau Testament.

Vers l'an 64, Timothée est devenu le premier évêque de l'Église d'Éphèse. Cette même année, il reçoit la première des deux lettres de saint Paul qui lui restent. La seconde, écrite l'année suivante, incite Timothée à rendre visite à saint Paul à Rome, où il a été emprisonné avant son martyre.

Des sources anciennes affirment que saint Timothée a suivi son mentor en mourant en martyr pour la foi. En 93, alors qu'il dirigeait l'Église d'Éphèse, il a pris position contre le culte des idoles et a été tué par une foule. La fête païenne à laquelle il s'opposait avait lieu le 22 janvier, et cette date a été conservée comme mémorial de saint Timothée dans l'Orient chrétien.

Contrairement à Timothée, qui était en partie d'origine juive et avait fait des études bibliques, saint Tite, né dans une famille païenne, aurait étudié la philosophie et la poésie grecques dans ses jeunes années. Mais il a poursuivi une vie de vertu et aurait fait un rêve prophétique qui l'aurait amené à lire les Écritures hébraïques.

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Selon la tradition, Tite s'est rendu à Jérusalem et a assisté à la prédication du Christ pendant le ministère du Seigneur sur terre. Ce n'est toutefois que plus tard, après la conversion de saint Paul et le début de son ministère, que Tite a reçu le baptême de l'apôtre, qui a appelé le païen converti son "véritable enfant dans notre foi commune".

Saint Paul n'était pas seulement le père spirituel de Tite, mais il dépendait aussi de son converti comme assistant et interprète. Tite a accompagné Paul au Conseil apostolique de Jérusalem en l'an 51, puis a été envoyé à l'Église de Corinthe à deux reprises. Après la fin du premier emprisonnement de Paul à Rome, l'apôtre a ordonné Tite comme évêque de Crète.

Paul a envoyé sa seule lettre à Tite vers l'an 64, donnant des instructions sur le ministère pastoral à son disciple alors qu'il se préparait à le rencontrer dans la ville grecque de Nicopolis. Tite a évangélisé la région de la Dalmatie, dans la Croatie moderne, avant de retourner en Crète.

On attribue à Titus le mérite d'avoir dirigé l'Église de Crète jusqu'à l'âge de 90 ans, en renversant le paganisme et en promouvant la foi par ses prières et sa prédication. Contrairement à saint Timothée, saint Titus n'a pas été martyrisé, mais est mort paisiblement dans sa vieillesse.

ACI Afrique