"L'Église catholique ne joue pas de politique partisane" : Un prêtre nigérian à l'approche des élections

Le père Obiechina a déclaré que ce que l'église faisait, c'était "d'encourager ses membres à aller s'inscrire, à participer à la politique du parti, à contester et à voter lors des élections."

"Nos membres doivent voter pour tout homme ou femme de leur choix qui satisfait leur conscience et leurs valeurs dans la vérité, l'honnêteté, le fair-play et la justice", a déclaré le prêtre catholique nigérian, avant d'ajouter : "L'Église mobilise les chrétiens et les non-chrétiens pour qu'ils s'élèvent face à la réalité de la politique."

"C'est par le biais de la politique et de la gouvernance que l'on peut réaliser le bien commun et notre pays en a grandement besoin parce que nous avons eu une politique terrible et une apathie de parti chez bon nombre de nos chrétiens qui disent que la politique est un jeu sale, je ne veux pas y être impliqué. Si vous ne vous impliquez pas, ce sont les hommes sales qui s'en mêlent qui vous gouvernent et vous devenez une victime", a-t-il observé. 

Le père Obiechina a ajouté que les chrétiens qui se disent propres devraient se lancer dans la politique "pour aider à nettoyer le système".

Réfléchissant au projet d'amendement de la loi électorale, le prêtre nigérian a déclaré que l'Église catholique conseille au président "de veiller à ce que la conduite de l'élection respecte les symboles connus de fonctionnement et les pratiques qui garantiront une élection libre et équitable".

"Le gouvernement actuel tergiverse sur l'approbation de ce projet de loi. Nous sommes contre de telles tergiversations. Le Président devrait approuver le projet de loi car il prévoit des règlements qui garantiront la transparence des pratiques pendant et après les élections", a déclaré le père Obiechina.

Pour sa part, le directeur national de la communication sociale, le père Michael Nsikak Umoh, a déclaré que l'église catholique "attend avec impatience la prochaine administration qui ne laissera pas de place à l'échange de blâmes ni à la partisanerie mesquine définie par l'affiliation tribale, ethnique, religieuse ou politique".

"Ces outils dans les mains des politiciens typiques ont été utilisés pendant trop longtemps pour hypnotiser et exploiter le peuple. La plupart des politiciens les utilisent comme un écran de fumée pour cacher leurs intérêts et ambitions clandestins", a déclaré le père Umoh.

Le prêtre catholique nigérian a exhorté les citoyens à éviter les politiciens qui jouent la double carte de la religion et de l'ethnicité comme "écran de fumée pour leurs sinistres intérêts", ajoutant que "le Nigeria ne peut pas se permettre d'élire de telles personnes en 2023".

"La seule considération politique raisonnable qui reste à choisir, indépendamment de la tribu, de la langue et des croyances religieuses, est entre la vérité et le mensonge, le bon et le mauvais, l'opprimé et l'oppresseur, les citoyens loyaux et déloyaux du Nigeria. Ce sont les deux seuls partis qui comptent dans le pays aujourd'hui", a déclaré le père Umoh.

Il a ajouté : "Maintenant, plus que jamais, il est temps que les vrais Nigérians se lèvent à l'unisson pour agir et prêter leur voix à tout ce qui est bon et noble afin de sauver notre pays. Il est temps de faire preuve de sagesse et de corriger les erreurs du passé qui ont plongé la nation dans les douleurs atroces que nous connaissons aujourd'hui."

"Nous ne pouvons pas attendre une autre chance, si nous avons la chance d'avoir celle-ci ; et nous n'aurons peut-être pas d'autre chance de sauver cette nation si nous ne parvenons pas à profiter de celle-ci", a déclaré le directeur national de la communication sociale au Nigeria.

Il a encouragé l'électorat nigérian à participer au scrutin en déclarant : "Tout bon citoyen nigérian doit aller chercher sa carte d'électeur, tandis que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) doit veiller à ce que le processus soit facilité pour le peuple et à ce que les voix du peuple comptent lors de l'élection."