"Cette façon de penser est probablement inspirée par le dicton courant selon lequel la politique est un jeu sale", a observé Mgr Agyenta, avant de poursuivre : "La vérité est que la politique n'est pas sale, c'est plutôt nous, les humains, qui sommes sales, et qui avons rendu la politique sale."
Le chef de l'Église catholique, âgé de 63 ans, a ajouté : "C'est nous, les êtres humains, qui avons souillé la politique avec notre cupidité et notre égoïsme, notre acrimonie et notre violence."
Le commandement d'"aimer son prochain" devient plus impérieux pour les hommes politiques qui se sont engagés à promouvoir le bien commun de tous", a ajouté l'évêque ghanéen, avant d'ajouter : "Une politique véritable et authentique n'est pas possible sans l'adhésion à certaines valeurs transcendantes qui nous incitent à regarder au-delà de l'intérêt immédiat des victoires électorales. "
Il a poursuivi en disant que "les enseignements de Jésus-Christ, tels qu'ils sont contenus dans les Béatitudes, définissent clairement certaines des valeurs qui devraient guider les hommes politiques dans leur carrière."
Faire siennes les valeurs que Jésus-Christ a enseignées dans les Béatitudes "conduit inévitablement à la pratique d'une politique qui place le bien commun de tous au-dessus de tout", a ajouté Mgr Agyenta.
Il a souligné certaines des béatitudes en disant : "Heureux les pauvres en esprit ... nous rappelle que la politique ne consiste pas à s'enrichir ou à amasser des richesses."
Au contraire, poursuit le Ghanéen, la politique "consiste à avoir une attitude galante envers les biens matériels de cette terre et, en tant que dirigeants, à s'assurer que personne n'est laissé pour compte dans la distribution de ces biens. "
Il a exhorté les hommes politiques à considérer leur rôle dans la société "comme une vocation à travailler pour répondre aux besoins des pauvres et des personnes vulnérables dans la société" et les a encouragés "à servir le peuple au mieux de leurs capacités, et à travailler pour améliorer la vie des Ghanéens ordinaires afin de réduire la pression sur le gouvernement".
Mgr Agyenta a également décrit le défunt député comme "un catholique engagé qui a servi Dieu avec dévouement".
"En tant que catholique convaincu et dévoué, M. Adda n'a pas laissé sa vie de personnalité politique interférer avec ses devoirs religieux envers son créateur, et c'est ce que j'attends de toute personne au sein de l'espace politique", a déclaré l'évêque catholique ghanéen lors de la messe d'enterrement du 12 février.