"Aujourd'hui, malheureusement, nous sommes habitués à ne percevoir que l'extérieur des choses, l'aspect le plus superficiel. Notre culture dit que les gens sont dignes d'intérêt en fonction de leur apparence physique, de leurs vêtements, de leurs belles maisons, de leurs voitures de luxe, de leur position sociale, de leur richesse", a déclaré le pape François.
"Comme nous l'enseigne l'Évangile, aujourd'hui encore la personne malade ou handicapée, à partir de sa fragilité, de sa limitation, peut être au cœur d'une rencontre : la rencontre avec Jésus, qui ouvre à la vie et à la foi, et qui peut construire des relations fraternelles et solidaires dans l'Église et dans la société", a-t-il dit.
Le pape François a livré une réflexion sur le récit de l'Évangile de Jean concernant la rencontre de Jésus avec un aveugle-né à la piscine de Siloé.
"Le paradoxe est le suivant : cet aveugle, rencontrant Celui qui est la Lumière du monde, devient capable de voir, tandis que ceux qui voient, bien que rencontrant Jésus, restent aveugles", a déclaré le pape.
"Ce paradoxe traverse très souvent nos propres vies et nos manières de croire".
"Le cœur de Jésus ne peut pas rester indifférent à la souffrance. Il nous invite à agir immédiatement, à consoler, apaiser et guérir les blessures de nos frères", a-t-il ajouté.
Dans son discours, le pape a cité la nouvelle française "Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry : "Ce n'est qu'avec le cœur que l'on peut voir juste ; l'essentiel est invisible pour l'œil".
"Voir avec le cœur, c'est voir le monde et nos frères à travers le regard de Dieu", ajoute le pape François.
"Jésus nous invite à renouveler notre manière de voir les personnes et les choses. Il nous offre une vision toujours nouvelle de nos relations avec les autres, en particulier dans la famille, de notre fragilité humaine, de la maladie et de la mort."
Le pape François a confié les membres de l'association pour les aveugles à l'intercession de la Vierge Marie et leur a offert sa bénédiction.