Il poursuit : "L'Eparchie d'Adigrat renouvelle son invitation au Président et aux membres de la Conférence épiscopale à rester fidèles au symbole d'unité et de solidarité dans le ministère de l'évangélisation que nous représentons tous ensemble, à la mission et aux valeurs de la Conférence elle-même, et à soutenir tous ceux qui sont en difficulté."
L'évêque, qui est à la tête de l'Eparchie d'Adigrat depuis son ordination épiscopale en janvier 2002, déclare en outre à l'intention des membres de la CBCE : "Nous vous invitons officiellement à exprimer votre solidarité en faveur du peuple qui souffre et à exercer une pression pacifique et concrète pour que cesse cette guerre génocidaire. Pour sa part, l'Eparchie d'Adigrat reconfirme sa pleine solidarité, sa prière et ses œuvres de charité."
La nation de la Corne de l'Afrique connaît une instabilité causée par de violents affrontements depuis novembre 2020.
La violence a éclaté dans la région du Tigré le 4 novembre 2020 lorsque les forces du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) auraient lancé une attaque contre la base de l'armée du gouvernement fédéral éthiopien.
Depuis lors, des milliers de personnes ont été tuées et plus de cinq millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence en raison de la violence qui s'est étendue à l'Afar voisin, un État régional du nord-est de l'Éthiopie.
Les médias indiquent que les premiers signes de calme remontent à la période précédant Noël 2021, lorsque le TPLF a déclaré un cessez-le-feu unilatéral et un retrait inconditionnel des régions Amhara et Afar.
Dans un rapport du 15 janvier, le TPLF a annoncé son intention de retourner au Tigré et "d'ouvrir les portes à l'aide humanitaire", suscitant ainsi l'espoir d'un premier soulagement pour les dizaines de milliers de civils contraints par le conflit à mourir de faim ou à fuir.
Dans le rapport du 24 février, Mgr Medhin déclare : "L'éparchie d'Adigrat, comme les autres institutions religieuses du Tigré, partage profondément la douleur et la souffrance des crimes de guerre perpétrés depuis plus de 15 mois contre l'humanité et du génocide commis sur le peuple tigrinya et confirme une totale solidarité et une ferme condamnation."
"Alors que les institutions et organisations catholiques d'autres pays, en particulier la Conférence épiscopale érythréenne, membre de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique (orientale), le Saint-Père et bien d'autres ont exhorté à voix haute les parties à mettre fin à la guerre, à la résoudre par le dialogue et à permettre l'accès humanitaire à tous les nécessiteux, la Conférence épiscopale éthiopienne, au cours des 475 derniers jours depuis le début de la guerre au Tigré, n'a pas réussi à exprimer sa voix pour les sans-voix", a-t-il déploré.
En juillet de l'année dernière, les évêques catholiques d'Éthiopie ont exprimé leur "angoisse et leur douleur" face à la violence en cours.