Le pape François appelle à la fin du conflit "tragique" en Ukraine

Dans son discours retransmis en direct, le pape a dit qu'il pensait "aux personnes âgées, à ceux qui cherchent refuge en ces temps, aux mères qui fuient avec leurs enfants... Ce sont des frères et des sœurs pour lesquels il est urgent d'ouvrir des couloirs humanitaires, et qui doivent être accueillis".

Alors que les pèlerins présents sur la place Saint-Pierre brandissaient de grands drapeaux ukrainiens, le pape de 85 ans a déclaré que son cœur était "brisé" par les scènes en Ukraine. Il a exhorté les gens à ne pas oublier les conflits en cours dans d'autres pays, comme le Yémen, la Syrie et l'Éthiopie.

"Je le répète : déposez vos armes ! Dieu est avec les artisans de la paix, pas avec ceux qui utilisent la violence. Car ceux qui aiment la paix, comme le dit la Constitution italienne, 'répudient la guerre comme instrument d'offense à la liberté des autres peuples et comme moyen de règlement des différends internationaux'."

Le pape François devait se rendre dimanche dans la ville italienne de Florence, mais il a été contraint de reporter son voyage en raison de douleurs au genou.

Depuis le lancement de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine, le pape s'est engagé dans des efforts en coulisse pour aider à mettre fin au conflit.

Le 25 février, il a visité l'ambassade de Russie auprès du Saint-Siège, située sur la Via della Conciliazione, près du Vatican. L'auteur catholique George Weigel a déclaré à Catholic World Report que le pape s'était entretenu avec M. Poutine via une ligne téléphonique sécurisée lors de cette visite. Le bureau de presse du Saint-Siège a déclaré que le pape s'était rendu à l'ambassade "pour montrer sa préoccupation pour la guerre", mais n'a pas mentionné d'appel téléphonique au président russe.

Le même jour, le pape François a appelé l'archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk, le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne, qui est basé à Kiev, la capitale ukrainienne. Le pape a promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider à mettre fin à la guerre.

Le 26 février, le pape François a exprimé sa tristesse face à la situation en Ukraine lors d'un appel téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy.

L'Ukraine est un pays d'Europe orientale de 44 millions d'habitants qui a des frontières communes avec le Belarus, la Russie, la Moldavie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne. C'est le deuxième plus grand pays d'Europe en termes de superficie après la Russie.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a déclaré le 27 février que 368 000 personnes avaient fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion. Plus de 150 000 personnes ont traversé la frontière occidentale du pays pour se rendre en Pologne. Plus de 43 000 sont entrées en Roumanie via la frontière sud de l'Ukraine. Des milliers de personnes ont également traversé en Moldavie, au sud, et en Slovaquie, à l'ouest.

L'Église catholique en Pologne offre un refuge à des milliers de personnes qui fuient l'Ukraine.

Caritas Internationalis, une confédération d'organisations caritatives catholiques basée au Vatican, a lancé un appel d'urgence pour soutenir le travail de deux organisations ukrainiennes : Caritas-Spes et Caritas Ukraine.

Les fonds collectés permettront d'aider environ 13 000 personnes à travers le pays, notamment dans les villes confrontées à des combats intenses comme Mariupol, Kharkiv et Kiev.

À la fin de son discours de l'Angelus, le pape a fait référence aux nombreux drapeaux ukrainiens présents sur la place en contrebas et a déclaré : "Slava Isusu Christu" ("Gloire à Jésus-Christ"), une salutation catholique ukrainienne traditionnelle.