Les pirates informatiques interrompent la conférence de presse en ligne d'une organisation caritative catholique sur l'Ukraine

Marta Petrosillo, directrice de la communication de Caritas Internationalis, a déclaré : "Je suis désolée, nous avons un hacker qui envoie des messages au nom des participants. Nous nous en excusons, mais nous ne cesserons pas de témoigner".

Les participants à la conférence de presse ont déclaré que certains des messages du chat publiés à partir de leurs comptes n'étaient pas écrits par eux.

"Désolé les messages sur mon nom sont envoyés ... mais je ne les envoie pas", a écrit un participant.

"Et ceci n'est PAS mon message", a écrit un autre.

Petrosillo a déclaré à CNA que Caritas Internationalis n'avait pas identifié qui avait piraté la conférence de presse - une pratique connue sous le nom de "Zoom bombing" - au moment de la publication.

La confédération d'organisations caritatives catholiques, basée au Vatican, avait partagé le lien Zoom vers la conférence de presse publiquement sur Twitter.

Les experts ont accusé la Russie d'utiliser le piratage, la cyberguerre et la désinformation dans son conflit avec l'Ukraine.

En janvier, environ 70 sites Web du gouvernement ukrainien ont été touchés par une attaque par déni de service distribué (DDoS), selon la BBC. Les autorités de Kiev pensent que la Russie en est responsable.

Des responsables américains ont déclaré que la Direction principale du renseignement russe était responsable des attaques par déni de service qui ont mis hors service les sites Web de deux banques et de l'armée ukrainienne les 15 et 16 février.

Le 25 février, la cyberdéfense ukrainienne a également lancé une mise en garde contre les attaques de hameçonnage généralisées dont sont victimes les Ukrainiens et qui consistent à inciter les cibles à fournir des informations personnelles.

En 2015, une cyberattaque contre les centrales électriques ukrainiennes a privé plus de 200 000 personnes d'électricité.

Les banques américaines se préparent désormais à des cyberattaques de représailles après avoir mis en place des sanctions contre la Russie, selon Reuters. Parmi les menaces figurent les attaques par ransomware et malware, les attaques par déni de service qui mettent hors service des sites web, ainsi que l'effacement et le vol de données.

La BBC a rapporté que certaines des cyberattaques contre les sites Web du gouvernement ukrainien ne provenaient pas du gouvernement russe, mais d'un groupe de "hackers russes soi-disant 'patriotiques'" qui provoquent des perturbations en ligne sans ordre direct de l'État russe.

Caritas Internationalis a lancé un appel d'urgence pour fournir des secours à l'Ukraine après que la Russie a lancé une invasion à grande échelle du pays le 24 février.

L'appel permettra de fournir de la nourriture, de l'eau potable, des logements sûrs et des kits d'hygiène aux personnes touchées par le conflit. L'argent collecté servira également à assurer le transport des personnes qui cherchent à rejoindre leurs proches dans des zones sûres. Les dons peuvent être faits sur le site web de Caritas Internationalis.

Caritas Internationalis est une confédération de plus de 160 organisations humanitaires catholiques qui travaillent au niveau local dans le monde entier. Il y a deux organisations membres en Ukraine : Caritas Ukraine, supervisée par l'Église catholique grecque ukrainienne, et Caritas-Spes, gérée par l'Église catholique de rite latin d'Ukraine.

Le père Vyacheslav Grynevych, directeur exécutif de Caritas-Spes, était l'un des orateurs de la conférence de presse.

"Nos villes, nos maisons et nos jardins d'enfants ont été détruits. Mais personne ne parviendra à détruire nos aspirations à la paix et à la liberté", a déclaré M. Grynevych dans un appel vidéo lancé avant la conférence de presse.

"En ce moment dramatique, nous continuons courageusement à aider les personnes dans le besoin", a-t-il ajouté.