Nigeria: Un évêque catholique affirme que l'intimidation est devenue une technique de survie dans le pays

"Dans le cas improbable où ils auraient oublié et seraient déjà sur la ligne pour faire leur offrande et se rappelleraient qu'ils ont des problèmes avec quelqu'un, ils devraient s'écarter de la ligne d'offertoire et aller se réconcilier avant de revenir faire leur offrande", a déclaré l'évêque catholique nigérian.

Il a déclaré que l'enseignement de Jésus sur la nécessité de faire la paix les uns avec les autres approfondit le sens de l'offertoire.

Selon l'Ordinaire du diocèse d'Ekwulobia, l'offertoire n'est pas simplement un moyen de soutenir l'Église à partir des dons que Dieu nous a accordés.

"L'offertoire, comme la Sainte Eucharistie, est un mode de communion avec Dieu, une expression de l'amour de Dieu qui doit inclure l'amour de ses frères et sœurs pour qu'il soit authentique", a-t-il dit, et il a expliqué que dans l'offertoire, on prend parmi le don de Dieu pour soi et on rend en remerciement à Dieu et en reconnaissance de son union avec Dieu.

"En tant qu'expression de la communion avec Dieu et avec les autres, il est logique que l'on ne se mette pas en colère contre son frère et sa sœur, que l'on ne dénigre pas ou n'exclue pas son frère ou sa sœur socialement", a déclaré Mgr Ebere, avant d'ajouter : "Chacune de ces actions et attitudes nuit à la communion, malgré la facilité avec laquelle les êtres humains y glissent."

Il a souligné la nécessité pour le peuple de Dieu de reconnaître la gravité de la colère et des paroles dénigrantes, en disant : "Les mots sont des fenêtres sur le cœur. C'est pourquoi l'Écriture nous dit que c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle."

L'évêque catholique a souligné la nécessité de faire attention aux mots utilisés contre les autres et a noté que "toute action commence par une pensée ou un élan du cœur qui peut être exprimé en mots ou traduit en action."

"Une police efficace des mots n'est pas seulement un moyen d'inculquer une hygiène mentale, mais aussi d'atténuer les conséquences des mots sur les autres. L'épître de Jacques (3:1-12) met en évidence le pouvoir des mots. Il montre que la langue peut mettre le feu à toute la roue de la création", a déclaré Mgr Ebere.

Il a ajouté : "La vie de certaines personnes a été bouleversée par des mots, tout comme les mots pouvaient aussi guérir. L'injonction de Jésus souligne ce pouvoir des mots tout en exigeant une réaction rapide pour neutraliser l'effet néfaste éventuel de toute parole ou action imprudente ou inappropriée. Comme le kérosène, tout problème non résolu ou toute parole blessante/haineuse a tendance à se propager par son élan, contaminant tout."

L'évêque d'Ekwulobia a déclaré que dans le cadre du Carême, le peuple de Dieu doit apprendre à s'abstenir de paroles blessantes. 

"Que le pardon soit le don que nous faisons en guise d'aumône à ceux qui nous ont fait du mal et à tous, l'engagement à œuvrer pour l'émergence d'un environnement propice à l'épanouissement intégral de l'être humain en semant des graines de bonté, comme nous y invite le Saint-Père, le pape François, dans son message de Carême, intitulé 'Ne nous lassons pas de faire le bien, car en temps voulu, nous récolterons notre moisson, si nous n'abandonnons pas'", a déclaré Mgr Ebere.

"Quand nous en avons l'occasion, faisons du bien à tous", a-t-il encore dit, et il a ajouté : "Que notre prière, pendant cette période et toujours, soit orientée vers la perte de nous-mêmes dans l'étreinte chaleureuse et la communion avec Dieu. Ce n'est que dans une telle perte de soi en Dieu que nous pouvons nous retrouver et retrouver les autres en Dieu."

"Je vous recommande de recourir à l'intercession maternelle de la Sainte Vierge Marie, alors que nous nous engageons dans ce voyage de Carême en quête de réconciliation, de respect et de révérence les uns envers les autres et d'une plus grande communion avec Dieu et les uns avec les autres", a déclaré l'évêque catholique nigérian.