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Ghana: Les responsables du Conseil de la paix ppellent au calme et au dialogue pour mettre fin au conflit dans la région de Bawku

Membres du Conseil national de la paix (CNP) au Ghana. Crédit : Conseil national de la paix (NPC) Membres du Conseil national de la paix (CNP) au Ghana. Crédit : Conseil national de la paix (NPC)

Les représentants du Conseil national pour la paix (NPC) au Ghana appellent "tous les acteurs" du conflit de Bawku à cesser le feu et à créer un environnement propice au dialogue.

Dans une déclaration du mardi 5 avril, les responsables du NPC, qui comprennent des représentants de la Conférence des évêques catholiques du Ghana (GCBC), se disent préoccupés par la violence prolongée entre les peuples Kusasi et Mamprusi de la région de Bawku, dans le nord-est du pays.

"Le Conseil et nos partenaires de la CSO souhaitent appeler tous les acteurs du conflit à cesser le feu afin de créer un environnement propice à l'équipe dirigée par le Conseil national de la paix pour commencer à élaborer des stratégies non violentes à court et moyen terme afin de répondre aux griefs qui alimentent le conflit", indiquent-ils dans une déclaration signée par le président du Conseil, le révérend Dr Ernest Adu-Gyamfi.

Ils affirment que l'appel "s'adresse particulièrement aux chefs traditionnels et aux groupes de jeunes des Mamprusis et des Kusasis".

Les responsables du Conseil formé par une loi du Parlement ghanéen soulignent la nécessité d'avoir des pourparlers, en disant : "Entre 2013 et 2017, lorsque les parties ont mis en place le dialogue et d'autres mécanismes non violents, elles ont pu ressusciter le Comité interethnique pour la paix de Bawku (BIEPC), qui a servi de mécanisme interne pour le rétablissement de la paix à Bawku."

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Ils ajoutent qu'avec le dialogue, la violence s'est désescaladée et il y a eu un retour à la paix jusqu'à la récente rechute.

Les peuples Mamprusi et Kusasi se battent depuis des années. Selon l'étude du projet MUSE 2014, au cœur du conflit des anciens se trouve un ensemble de questions relatives à la propriété des terres. Les membres des deux communautés revendiquent la propriété de Bawku.

Dans la déclaration du 5 avril, les responsables du NPC affirment que le conflit en cours a "conduit à la perte de vies et à la destruction de biens, ainsi qu'à l'imposition de couvre-feux à la communauté de Bawku."

"La situation n'a pas seulement privé la population de ses moyens de subsistance, mais elle a également affecté l'éducation, les soins de santé et d'autres activités commerciales nécessaires au développement", déclarent les responsables du Conseil, qui rassemble des représentants de différents groupes religieux de la nation ouest-africaine.

La direction du Conseil de paix déclare qu'elle a l'intention de "poursuivre son intervention à partir d'avril 2022 et appelle toutes les parties à soutenir et à coopérer avec elle pour trouver des solutions durables au problème".

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Le Conseil conclut par un appel à tous ceux qui font des déclarations sur la question, que ce soit dans la presse écrite, à la radio ou dans les médias sociaux, à le faire avec circonspection et à se retenir de faire des déclarations qui pourraient exacerber la situation.

Mgr Emmanuel Kofi Fianu, du diocèse ghanéen de Ho, représente les évêques catholiques du Ghana au CNP depuis novembre 2020, date à laquelle il a été nommé membre du conseil d'administration.

Magdalene Kahiu